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Face à l’inflation, industriels et distributeurs accusent le coup

« Jamais nous n’avions connu un phénomène aussi brutal, c’est historique. » Hugues de Rouville, le directeur du sourcing de Poclain, leader mondial des pompes hydrauliques, s’étonne encore de la rapidité avec laquelle les matières premières industrielles ont vu leur cours s’envoler. Acier, cuivre, aluminium, bronze ou laiton continuent leur progression de 10 à 40 % sur un an, à fin mars. L’acier galvanisé a carrément pris 100 % en six mois. « Tout s’est joué en quelques semaines » , confirme Jean-Louis Denoyer, le patron d’une PME de matériel de découpes, installée en Haute-Saône qui est parvenu à répercuter l’intégralité de ce surcoût à ses clients. Mais tous n’ont pas cette possibilité.

« Les grands groupes disposent d’une puissance d’achat et d’outils de couverture qui leur permettent de faire face à cette situation, c’est forcément plus compliqué pour les PME » , constate Philippe Chalmin, coordinateur du Cyclope, la bible des matières premières. Ce n’est pas tant PSA, ni Valeo qui sont en difficulté mais les nombreux sous-traitants. « Nous avons tiré la sonnette d’alarme les premiers en alertant, début février, le gouvernement sur le risque inflationniste et les difficultés d’approvisionnement » , souligne Philippe Contet, le directeur général de la Fédération des industries mécaniques.

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Car si

ique. » Hugues de Rouville, le directeur du sourcing de Poclain, leader mondial des pompes hydrauliques, s’étonne encore de la rapidité avec laquelle les matières premières industrielles ont vu leur cours s’envoler. Acier, cuivre, aluminium, bronze ou laiton continuent leur progression de 10 à 40 % sur un an, à fin mars. L’acier galvanisé a carrément pris 100 % en six mois. « Tout s’est joué en quelques semaines » , confirme Jean-Louis Denoyer, le patron d’une PME de matériel de découpes, installée en Haute-Saône qui est parvenu à répercuter l’intégralité de ce surcoût à ses clients. Mais tous n’ont pas cette possibilité.

« Les grands groupes disposent d’une puissance d’achat et d’outils de couverture qui leur permettent de faire face à cette situation, c’est forcément plus compliqué pour les PME » , constate Philippe Chalmin, coordinateur du Cyclope, la bible des matières premières. Ce n’est pas tant PSA, ni Valeo qui sont en difficulté mais les nombreux sous-traitants. « Nous avons tiré la sonnette d’alarme les premiers en alertant, début février, le gouvernement sur le risque inflationniste et les difficultés d’approvisionnement » , souligne Philippe Contet, le directeur général de la Fédération des industries mécaniques.

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Car si les prix des matières premières s’enflamment, c’est d’abord parce qu’il en manque. La demande asiatique a explosé suite au premier confinement et certaines usines comme les hauts-fourneaux tournent toujours au ralenti. Conséquences : les délais de livraison de produits bruts ou transformés sont parfois multipliés par trois voire six. »Nous n’arrivons pas à trouver d’acier trempé, on nous annonce une première livraison dans 32 semaines », témoigne Jean-Louis Denoyer.

Tous les secteurs industriels sont touchés. Au point que certaines usines envisagent déjà un recours au chômage partiel. Tout est bon à prendre pour trouver de la matière première : « Nous avons demandé à Bercy de requalifier les copeaux d’usinage en matériau stratégique pour les refusionner et éviter qu’ils partent en Chine, précise Philippe Contet. Cela suppose un changement de la réglementation européenne. »

Le blé en hausse de 25 %

Dans les champs aussi, les prix sont à la fête avec le blé en hausse de 25 % mais aussi le maïs ou le soja qui enregistrent des bonds respectifs de 30 et 40 % sur un an. Des aliments de base pour la nourriture animale, qui renchérissent les coûts des éleveurs. Les agriculteurs s’inquiètent car ils peinent à répercuter le prix de leurs productions (volaille, lait, viande) auprès des acheteurs de la grande distribution. Ils ont manifesté, le 25 mars, dans les rues de Lyon et Clermont-Ferrand. La loi Egalim, votée en 2018 et censée protéger le monde paysan, semble déjà dépassée.

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