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Fragilisés par la crise, des étudiants français de Montréal veulent faire entendre leur voix

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Le campus de l’université McGill, à Montréal (Québec), le 4 novembre 2018. Le campus de l’université McGill, à Montréal (Québec), le 4 novembre 2018.

« Etudiants français au Québec mobilisés pour une scolarité universitaire comme précédemment au tarif québécois (2 600 dollars, au lieu de 9 200), travailler librement, des bourses d’études, la reconnaissance des diplômes, une couverture médicale et dentaire. » Un spécialiste en communication aurait sans doute concocté slogans et éléments de langage plus percutants, mais l’essentiel y est, le programme et la nature des candidats. Ilyès Benbouzid, étudiant âgé de 21 ans, en troisième année d’études internationales à l’université de Montréal, a pris la tête de cette liste composée d’étudiants. La première du genre à concourir pour les élections des conseillers des Français de l’étranger, qui auront lieu le 29 mai sur le continent américain – et le 30 mai ailleurs dans le monde.

L’idée de s’engager en politique trottait depuis longtemps dans la tête d’Ilyès Benbouzid, originaire de Metz, arrivé à Montréal il y a trois ans pour entamer ses études. L’épidémie de Covid-19 n’a fait que renforcer ses convictions : « Les étudiants internationaux ont été les grands oubliés des mesures d’aide prises par leur pays d’origine comme par leur pays d’accueil », explique-t-il.

Environ 14 000 Français ont choisi d’étudier dans cette ville, aussi réputée pour le niveau de ses universités que pour l’ambiance festive qui y régnait avant la pandémie. Avec la fermeture, toujours en vigueur, des restaurants et des bars, beaucoup de ces jeunes Français ont perdu le job d’appoint qui leur permettait de financer leurs études ou leur colocation.

Frais de santé

N’étant pas citoyens canadiens, ils n’ont pas eu droit à la « prestation canadienne d’urgence » pour les étudiants mise en place par Ottawa (1 250 dollars canadiens mensuels, soit environ 840 euros). Le « secours occasionnel de solidarité » de quelque 200 euros mensuels versés à une centaine d’étudiants par le biais du consulat français de Montréal n’a pas suffi à leur faire tous sortir la tête de l’eau.

D’autant que si les étudiants bénéficient de la Régie de l’assurance-maladie du Québec, qui leur permet d’avoir accès gratuitement au système de soins de la province, ils ne sont pas à l’abri de quelques urgences dentaires ou d’optique, dont les frais sont exclus de cette couverture minimale. Sans assurance privée, la facture peut vite monter : 700 dollars à sortir de sa poche pour avoir droit à des lunettes, ce n’est pas à la portée de tous les budgets étudiants.

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