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Confronté à une quatrième vague de Covid-19, l’Iran pâtit d’un manque de vaccins

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Au grand bazar de Téhéran, le 6 avril. Au grand bazar de Téhéran, le 6 avril.

Le nombre de décès quotidiens liés au Covid-19 repart à la hausse en Iran. Pour la première fois depuis décembre 2020, le total des morts est supérieur à 100 par jour, faisant dire aux autorités du pays que la quatrième vague de l’épidémie est d’ores et déjà là. « Nous sommes confrontés à une des vagues les plus brutales du Covid-19, a déclaré le ministre de la santé iranien, Saïd Namaki, lundi 5 avril. Aujourd’hui, le contrôle du sauvage dragon qu’est le Covid-19 nous échappe. »

Mercredi, 193 Iraniens ont péri à cause de ce virus, contre 91 une semaine plus tôt. Avec un bilan officiel total de 63 699 morts – chiffre sous-évalué, à en croire les médecins régulièrement consultés par Le Monde –, l’Iran est le pays le plus touché par la pandémie au Moyen-Orient.

La hausse alarmante des infections de ces derniers jours est notamment due aux deux semaines de vacances à l’occasion du Nouvel An iranien (le 20 mars), pendant lesquelles de nombreux Iraniens ont voyagé et se sont retrouvés en famille, accélérant la propagation du virus. Pendant cette période, très peu de restrictions de voyage ont été mises en place, et souvent tardivement, ce qui a même fait réagir le ministre de la santé. « Malheureusement, personne ne m’a écouté à propos des voyages [pendant les vacances] et nous faisons maintenant face à de grandes difficultés », a regretté Saïd Namaki.

Téhéran en alerte rouge

« D’après mes informations, le variant britannique est désormais celui qui est le plus répandu dans le pays, ce qui explique le lourd bilan de décès de ces derniers jours, explique un médecin iranien exerçant dans la capitale et dans le sud du pays, qui préfère ne pas être nommé. A Téhéran, par exemple, jamais il n’y a eu autant de contaminations au Covid-19. Les hôpitaux publics sont pleins et les services d’urgence n’ont plus de place. Parfois, les patients sont soignés à même le sol ou attendent des jours pour avoir un lit. »

La capitale iranienne, avec au moins 8 millions d’habitants, tout comme les grandes villes d’Ispahan (centre) et de Chiraz (sud), est désormais placées en alerte rouge, soit le plus haut niveau sur l’échelle nationale du risque épidémiologique. Dans ces zones, tous les magasins doivent fermer, à l’exception des commerces jugés essentiels.

Certains responsables iraniens, ainsi que de nombreux citoyens, appellent à l’arrêt total des activités dans la capitale pour faire face à cette nouvelle vague. « A Téhéran, 4 200 lits sont occupés par les patients atteints du Covid-19, ce qui est inédit. Nous proposons de confiner Téhéran pendant sept ou dix jours, ce que nous avons suggéré au ministre de la santé et à celui de l’intérieur, ainsi qu’au vice-président », a déclaré mardi Alireza Zali, chargé de la coordination contre l’épidémie dans la province de Téhéran.

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