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AstraZeneca : un responsable de l’Agence européenne des médicaments établit un lien entre ce vaccin et des effets secondaires graves et rares

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Le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19. Le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19.

AstraZeneca défrayait déjà la chronique pour son incapacité à honorer ses engagements vis-à-vis des Européens et à livrer les doses promises. Depuis trois semaines, le laboratoire anglo-suédois affronte également un scepticisme croissant sur les qualités de son vaccin contre le Covid-19, soupçonné d’occasionner des effets secondaires dangereux. Dans un entretien au quotidien italien Il Messaggero, mardi 6 avril, Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins à l’Agence européenne des médicaments (AEM), a confirmé existence d’un lien entre le vaccin et les cas de caillots sanguins observés après son injection. « Nous pouvons désormais le dire, il est clair qu’il y a un lien avec le vaccin », a-t-il déclaré.

Quelques dizaines de cas de thrombose – dont certains, très atypiques, se sont soldés par un décès – sont apparus chez des personnes, le plus souvent des femmes de moins de 55 ans, immunisées avec le vaccin d’AstraZeneca. Mi-mars, de nombreux pays en ont donc suspendu l’administration. Jusqu’à ce que l’AEM affirme, le 18 mars, qu’« aucun lien causal avec le vaccin n’est prouvé », sans pour autant l’exclure.

Depuis, même si l’AEM poursuit son examen, elle a réaffirmé que les bénéfices du vaccin AstraZeneca continuaient à l’emporter sur les risques que son administration peut générer. Mardi, elle a annoncé qu’elle serait en mesure de livrer ses conclusions, et ses éventuelles nouvelles recommandations, mercredi ou jeudi. Marco Cavaleri n’a manifestement pas souhaité attendre. Et a déclaré au quotidien italien :

« Nous cherchons à obtenir un tableau précis de ce qui se passe, à définir de manière précise ce syndrome dû au vaccin. (…) Parmi les personnes vaccinées, il y a un nombre de cas de thromboses cérébrales chez les personnes jeunes supérieur à ce à quoi nous nous attendrions. Cela nous devrons le dire. »

Un sondage de YouGov, publié le 22 mars, montrait que les suspensions temporaires de la mi-mars avaient déjà sabordé la confiance en France, où 61 % des personnes interrogées jugeaient que le vaccin AstraZeneca n’était pas sûr, en Allemagne (55 %), mais aussi en Espagne et en Italie. Outre-Rhin, à en croire l’enquête d’opinion Forsa-RTL-NTV réalisée le 31 mars, il suscite même plus de réticences que le vaccin russe Spoutnik V. D’ailleurs, dans plusieurs pays, les témoignages de citoyens refusant de se faire injecter du AstraZeneca se multiplient. Notamment dans l’Hexagone, où le scepticisme vaccinal est largement répandu et où, selon les chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), seules 53 % des doses livrées par l’industriel ont été administrés.

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