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Le « ralentissement » va se poursuivre jusqu’à la mi-mai, mais Twitter ne sera pas bloqué. Pour l’instant. C’est ce qu’ont annoncé, lundi 5 avril, les autorités russes.
Mi-mars, le gendarme russe de l’Internet et des médias, Roskomnadzor, avait annoncé le ralentissement de Twitter, accusé de n’avoir pas supprimé des publications « illégales » sur des drogues, le suicide et des messages à caractère pédopornographique. Moscou avait aussi évoqué un possible blocage du réseau social sur le territoire russe à partir de la mi-avril, si la société ne se pliait pas à ses demandes.
Lundi, Roskomnadzor a déclaré que l’entreprise américaine avait supprimé depuis « environ 1 900 des 3 100 messages » concernés. « Etant donné les premières mesures prises par Twitter pour modifier la vitesse et les principes de sa modération en Russie, et la suppression d’une partie significative des messages interdits, Roskomnadzor a pris la décision de ne pas bloquer ce réseau social dans le pays », a fait savoir le gendarme russe.
Il précise toutefois que « la limitation du trafic de Twitter » sera prolongée jusqu’au 15 mai, date à laquelle Twitter devra avoir effacé tous les contenus jugés illégaux.
Le communiqué ajoute qu’un échange par vidéoconférence a eu lieu, le 1er avril, entre des responsables de Roskomnadzor et Sinead McSweeney, la vice-présidente de la politique publique de Twitter en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
100 000 euros d’amende pour des messages d’appel à manifester
Après l’annonce de son ralentissement en Russie, Twitter avait regretté des tentatives d’« étrangler la conversation publique en ligne », tout en assurant avoir « une politique de tolérance zéro en matière d’exploitation sexuelle des enfants ».
La semaine dernière, la justice russe a, par ailleurs, condamné Twitter à environ 100 000 euros d’amende pour n’avoir pas supprimé des appels à des manifestations non autorisées de l’opposition.
Cette affaire illustre les tensions croissantes entre Moscou et les grands réseaux sociaux étrangers ces derniers mois, la Russie dénonçant leur toute-puissance et critiquant leur modération des contenus, notamment politiques.
Twitter, Facebook ou encore Google reçoivent régulièrement des amendes dont les montants, quelques dizaines de milliers d’euros, restent toutefois dérisoires comparées à leurs bénéfices.
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