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Premières avancées pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien

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Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi (à droite), assiste, à Téhéran et en visioconférence, à la commission conjointe du Plan d’action global commun sur le nucléaire iranien, le 2 avril 2021, avec des représentants de la Chine, de la Russie, de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, sous la houlette de Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne. Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi (à droite), assiste, à Téhéran et en visioconférence, à la commission conjointe du Plan d’action global commun sur le nucléaire iranien, le 2 avril 2021, avec des représentants de la Chine, de la Russie, de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, sous la houlette de Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne.

Les vétérans du dossier iranien le savent bien : les déclarations théâtrales et les postures ont toujours accompagné la recherche millimétrée et technique d’un compromis sur le programme nucléaire de la république islamique. Celui signé en 2015, bien qu’imparfait, représentait un rare succès de la diplomatie multilatérale. Aujourd’hui, ses signataires essaient de le réanimer. Un petit pas, attendu depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche fin janvier, a enfin été accompli dans ce sens, vendredi 2 avril, après des semaines de tâtonnements.

La commission conjointe du Plan d’action global commun, le JCPoA (Joint Comprehensive Plan of Action), composée des représentants de l’Iran, de la Chine, de la Russie, de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, s’est réunie en visioconférence, sous l’autorité du haut représentant de l’Union européenne, Josep Borrell. Les Etats-Unis, pour l’heure, en étaient exclus, ayant quitté l’accord. Un rendez-vous, physique celui-là, est fixé au 6 avril, à Vienne, pour poursuivre les échanges. Il s’agira alors de fixer la première séquence de la chorégraphie, visant à un retour américain dans le JCPoA et à une remise en conformité iranienne, par rapport à ses engagements, au titre de l’accord.

Poussée diplomatique commune

Les acteurs du dossier ont décidé de ne pas coudre ensemble ces deux volets, mais au contraire de les traiter de façon distincte. Le succès est loin d’être garanti, mais la particularité rare de cette négociation réside dans la poussée diplomatique commune entre les Européens, les Américains, les Russes et les Chinois, malgré des nuances de perspective chez ces deux derniers protagonistes.

Afin d’obtenir ce premier contact préparatoire, les Européens avaient renoncé au dernier moment, le 3 mars, à déposer une résolution devant le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ce texte visait à dénoncer la réduction des moyens de vérification dont disposent les inspecteurs de l’AIEA en Iran, en raison de l’abandon, le 23 février, du protocole additionnel du JCPoA par le régime iranien. Pékin et Moscou avaient jugé que cette initiative européenne tombait mal.

Les Iraniens, eux, ont surtout veillé ces derniers mois à accumuler des jetons de négociation, pour aborder toute offre de compromis dans une position plus forte. Ils rejettent à ce stade une négociation directe avec les Etats-Unis, même en présence des autres signataires de l’accord. Le manque de confiance mutuelle demeure très puissant, depuis le retrait unilatéral américain du JCPoA, décidé par Donald Trump en mai 2018.

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