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Explosions à l’aéroport d’Aden le 30 décembre : un rapport de l’ONU pointe la responsabilité des Houthis

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Trois explosions sont survenues à l’aéroport international d’Aden quelques minutes après l’atterrissage d’un avion transportant le premier ministre, le 30 décembre. Trois explosions sont survenues à l’aéroport international d’Aden quelques minutes après l’atterrissage d’un avion transportant le premier ministre, le 30 décembre.

L’attaque meurtrière le 30 décembre 2020 contre l’aéroport international d’Aden au Yémen a été réalisée avec des missiles semblables à ceux possédés par les rebelles Houthis et qui ont été tirés à partir de lieux sous leur contrôle, affirme un rapport confidentiel des experts des Nations unies (ONU), chargés des sanctions imposées au Yémen, remis récemment au Conseil de sécurité et dont un résumé a été obtenu mardi 30 mars par l’Agence France-Presse (AFP).

Très rapidement après l’attaque, Maïn Saïd, à la tête du nouveau gouvernement d’union yéménite, avait affirmé que « les premières conclusions de l’enquête montraient que la milice terroriste des Houthis était derrière cet acte criminel ». Le conflit au Yémen oppose le gouvernement aux rebelles Houthis, qui lui ont raflé une grande partie du nord du pays, dont la capitale historique Sanaa en 2014.

« L’attaque a fait vingt morts parmi les civils, dont la ministre adjointe des travaux publics et du développement urbain Yasmin Al-Awadhi, et blessé plus de cent personnes, dont des voyageurs en partance, du personnel d’aéroport et des journalistes », précise le document des experts de l’ONU. A l’époque, le premier bilan avancé avait été d’au moins vingt-six morts et de plus de cinquante blessés.

Des missiles tirés de lieux sous le contrôle des Houthis

Lors de son enquête, « le groupe d’experts a constaté que l’aéroport avait été touché par trois missiles sol-sol balistiques à courte portée à guidage de précision, transportant des ogives à fragmentation ». Il s’agissait « probablement d’une version à portée allongée du missile Badr-1P, qui fait partie de l’arsenal des Houthis depuis 2018 », ajoute le texte.

« Au vu des lieux d’impact, il est clair que l’intention était de toucher l’avion transportant les responsables du gouvernement, comme le salon de réception des personnalités où une conférence de presse était prévue au moment de l’attaque », rapportent les experts.

« Seule une décision de dernière minute de faire stationner l’avion plus loin du terminal, et un retard non prévu du débarquement des passagers ont permis d’éviter des victimes supplémentaires parmi les responsables du gouvernement », selon le résumé du rapport.

Après avoir enquêté sur les lieux possibles de lancement des missiles, et étudié des images sur les réseaux sociaux, des témoignages, les angles d’impact et des données satellitaires, les experts qui poursuivent leurs investigations ont « conclu qu’au moins deux missiles [dont un s’est écrasé peu après son décollage] avaient été lancés de l’aéroport de Taez et que les deux missiles restants avaient été vraisemblablement lancés d’un centre d’entraînement de la police dans le sud de la ville de Dhamar ». « Ces deux lieux étaient sous le contrôle des forces Houthis au moment de l’attaque », soulignent les experts onusiens.

Le Monde avec AFP

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