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“Norouz”, un Nouvel An persan en ligne face aux restrictions sanitaires

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Publié le : 20/03/2021 – 12:53Modifié le : 20/03/2021 – 12:56

Ce samedi 20 mars a lieu le Nouvel An persan, appelé « Norouz ». Un moment festif largement célébré par la communauté iranienne de France. Mais cette année, les restrictions sanitaires liées au Covid-19 empêchent les grands rassemblements de se tenir. L’événement se décline donc en ligne, avec un « e-Norouz » organisé par l’institut Meydane.

C’est une fête vieille de plusieurs millénaires : « Norouz », le Nouvel An persan, tombe le jour du printemps. Mais pour la deuxième année consécutive, la tenue de l’événement d’ordinaire très festif se retrouve perturbée par la pandémie de Covid-19. Alors pour l’édition 2021, l’institut Meydane, cercle de réflexion sur l’Orient situé à Paris, lance une programmation en ligne

Des modules pour raconter « Norouz » et ses origines

Sur leur site, des dessins, des textes et des vidéos seront diffusés quotidiennement sur le sujet. Dans un appartement parisien, des explications de spécialistes ont été filmées quelques jours plus tôt.

Parmi eux, Reza Afchar Naderi, docteur en littérature persane. Face caméra, il détaille par exemple ce qu’est l’emblématique « table des haft sin » qui se trouve derrière lui. Le rite consiste à disposer sept éléments commençant par la lettre « s » de l’alphabet persan sur une table pleine de symboles. 

« Norouz » est une fête zoroastrienne, religion antique de la Perse. Elle est aujourd’hui encore célébrée par près de 300 millions de personnes dans le monde, au Moyen-Orient, en Asie centrale, dans le Caucase ou encore dans les Balkans.

Amir Mohsen Zandi, président de l’institut Meydane, compte bien se placer dans la continuité de ses ancêtres en honorant la tradition malgré la situation sanitaire : « Norouz a pu se perpétuer à travers tous les âges, en s’adaptant aux différentes circonstances, parfois même très hostiles. On a toujours été dans la création, et dans ce défi d’être contemporain. Et cette année aussi on s’est adaptés et on a utilisé la technologie pour pouvoir continuer à célébrer cette fête multi-millénaire », explique-t-il. 

Au treizième jour, un rituel pour se débarrasser des ondes négatives

La fête a largement été exportée par la communauté iranienne dans ses pays d’accueil. Reza Afchar Naderi peut en témoigner : chaque année, il est sollicité par de nombreux organismes pour préparer des célébrations de « Norouz ». « Là on est en période de Covid c’est quand même très particulier, mais tous les ans, en France, les Iraniens se mobilisent, ils réservent les salles des fêtes dans les mairies à Paris, pour ne parler que de Paris… »  

Les célébrations durent treize jours, jusqu’à un événement nommé « Sizdah bedar » : « Ce qui marque la fin des festivités, c’est un grand pique-nique, tous les Iraniens vont à la campagne… », rapporte le docteur en littérature persane. 

Les modules en ligne se tiendront jusqu’à ce treizième jour, où il est coutume d’emporter avec soi des pousses de blé, d’orge et de lentilles que l’on a fait germer, et de les jeter dans un ruisseau. On considère alors qu’elles ont absorbé toutes les ondes négatives de l’année passée. Le rituel sera cette année plein de sens.

 

 

 

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