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Les époux Sussex sèment la tempête dans les médias britanniques

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Piers Morgan et Susanna Reid, en direct de « Good Morning Britain », sur ITV, le 8 mars. Le présentateur vedette a démissionné de l’émission après avoir sévèrement critiqué Meghan Markle. Piers Morgan et Susanna Reid, en direct de « Good Morning Britain », sur ITV, le 8 mars. Le présentateur vedette a démissionné de l’émission après avoir sévèrement critiqué Meghan Markle.

Définitivement ringardisée, la monarchie britannique ? Dangereusement fragilisés, Charles et son fils William – les deux futurs rois dans l’ordre de succession –, après l’interview-événement des duc et duchesse de Sussex donnée à la star des talk-shows américains Oprah Winfrey ? C’est probablement aller un peu vite en besogne avec la maison Windsor, qui a connu bien des crises avant celle-ci et s’en est jusqu’à présent toujours remise (déjà, en 1997, la mort accidentelle de Diana l’avait sérieusement fait vaciller).

En attendant, les accusations incendiaires de Meghan Markle et de son mari, le prince Harry, ont brutalement relancé au Royaume-Uni le conflit entre les militants antiracistes, représentants de la woke culture, et les adversaires de la cancel culture, défenseurs autoproclamés de la liberté d’expression.

Des dénégations qui provoquent un tollé

Après que, face à des dizaines de millions de téléspectateurs, Meghan a évoqué les interrogations « au sein de la famille royale », sur la « couleur de peau » de son futur enfant (Archie, né le 6 mai 2019), le prince Harry a accusé les médias britanniques d’être « racistes », « sectaires » et de créer un « environnement toxique ». Certes, cette défiance à l’égard des médias est une des constantes des Sussex : le fils cadet de la princesse Diana leur reproche depuis des années le harcèlement dont a fait preuve sa mère.

Néanmoins, cette nouvelle vague d’accusations a poussé Ian Murray, le directeur exécutif de la Society of Editors (le principal syndicat des éditeurs de presse britannique), à prendre la défense de la profession, le 8 mars, au lendemain de la diffusion des propos des Sussex par la chaîne britannique ITV (vingt-quatre heures après une première diffusion sur la chaîne américaine CBS). « Non, ils [les médias] ne sont ni racistes ni sectaires », a souligné cet ex-journaliste de la presse régionale au micro de la BBC, « il y a eu une quantité incroyable d’articles positifs concernant le couple [quand Meghan a rejoint la famille royale, en 2017]. »

Ses dénégations provoquent alors un tollé : Charlene White, présentatrice vedette de la chaîne ITV, signifie vertement à Ian Murray qu’elle renonce à participer au Society of Editors’National Press Awards, l’équivalent, pour la profession, des Césars pour le cinéma. « Vous feriez mieux de chercher quelqu’un d’autre, quelqu’un qui partage davantage votre opinion selon laquelle la presse est parfaite sur tous les plans quand il s’agit de racisme », explique la présentatrice dans un communiqué. Plus de 250 journalistes de couleur, comme les rédactions en chef du Guardian, du Financial Times et du Huffington Post UK, se désolidarisent également de Ian Murray. Ce dernier est contraint de rendre son tablier le 11 mars.

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