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Le Groupe Lohr, spécialiste des systèmes de transports, compte sur le plan de relance pour sortir de l’ornière

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Présentation de la nouvelle navette i-Cristal éléctrique, au siége de Lohr, à Duppigheim (Bas-Rhin), le 10 septembre 2018. Présentation de la nouvelle navette i-Cristal éléctrique, au siége de Lohr, à Duppigheim (Bas-Rhin), le 10 septembre 2018.

Il n’y aura pas de plan social chez Lohr. C’est en tout cas la feuille de route suivie par la nouvelle direction de ce groupe de 800 personnes, installé à Duppigheim (Bas-Rhin), au nord de l’Alsace, et bien connu dans ses quatre domaines d’activité : remorques porte-voitures, wagons d’autoroutes ferroviaires, véhicules militaires (via sa filiale Soframe) et navettes urbaines électriques et autonomes (i-Cristal). Des secteurs pourtant touchés de plein fouet par la crise liée à l’épidémie de Covid-19.

En 2020, le constructeur a ainsi vu son chiffre d’affaires fondre de plus de 30 % (470 millions d’euros en 2019), et 2021 ne devrait pas encore voir de reprise. « Jamais la situation n’a été aussi incertaine, pas même en 2012, quand le groupe était en cessation de paiement », témoigne Nasri Bouazza, délégué syndical CFDT de l’entreprise. Pour faire face au creux d’activité actuel, pas question cependant pour le propriétaire de la société, le très discret Robert Lohr, de licencier. L’industriel a préféré négocier avec les syndicats un accord de chômage de longue durée, qui lui permet d’avoir recours au chômage partiel à hauteur de 50 % maximum pendant deux ans. À charge pour les équipes de rentrer de nouveaux contrats durant cette période et ainsi relancer l’activité.

« Nous avons des savoir-faire à défendre », affirme ainsi Marie-José Navarre, vice-présidente du groupe. Ancienne directrice du développement stratégique de Lohr industrie, elle a été rappelée en février par le nouveau PDG de la société, François Lhomme, moins d’un an après avoir été remerciée par son prédécesseur. Ce dernier, polytechnicien, s’était efforcé pendant trois ans de transformer les méthodes de production de l’entreprise. Son successeur semble désormais plus proche des valeurs humanistes et de combativité véhiculées par la société familiale. « Maintenant, on peut repartir à l’offensive avec une société nettoyée », résume Patrick Bourreau, directeur de la filiale Soframe.

« Être dans les radars »

Le secteur militaire concentre en partie les craintes quant à l’avenir du groupe. Dans ce domaine en effet, la crise est venue renforcer une baisse cyclique de l’activité. Seules quelques commandes résiduelles devraient occuper l’année 2021, avec notamment l’achèvement d’un programme de construction de véhicules de dépannage pour l’armée belge. « Les perspectives sont pourtant là. On travaille sur de nombreux appels d’offres, nos bureaux d’études et nos commerciaux sont très sollicités, mais il s’agit de projets de long terme », explique M. Bourreau.

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