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Condamné, Nicolas Sarkozy dénonce une “injustice profonde”

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Publié le : 03/03/2021 – 22:37

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, qui a menacé mardi de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes », a de nouveau qualifié sa sentence d’ »injustice profonde ».

Le verdict du tribunal correctionnel condamnant Nicolas Sarkozy à trois ans de prison, dont deux avec sursis, ne passe décidément pas. L’ex-chef d’État français s’est refusé, mercredi 3 mars, à parler de « justice politique », comme certains de ses soutiens l’ont fait après sa condamnation, une sentence qu’il a de nouveau qualifiée d’ »injustice profonde ».

La veille, l’ex-président français avait dit ne pas exclure d’aller devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour que « triomphent le droit et la justice », dans une interview donnée au Figaro.

« Je me battrai jusqu’au bout pour que la vérité triomphe », a assuré l’ancien chef de l’État cette fois sur TF1, répétant : « Je ne baisserai pas la tête parce qu’on me reproche des faits que je n’ai pas commis ».

« Je n’ai jamais parlé de justice politique et je n’en parlerai jamais », a affirmé Nicolas Sarkozy. « Je sais faire la différence entre le comportement de certains et une institution », a-t-il ajouté, martelant : « Je ne tomberai pas dans le piège d’un combat politique contre une institution que je respecte ».

Nicolas Sarkozy se dit « harcelé »

Alors que plusieurs de ses soutiens à droite ont mis en cause le rôle du parquet national financier (PNF) dans ce procès, il a assuré qu’il ne demandait « la dissolution d’aucune institution ». « Je ne demande qu’une chose, la vérité et le respect des règles de droit », a-t-il ajouté. Dans cette affaire, « qui peut dire que j’ai bénéficié du moindre avantage ? »

« Je suis habitué à subir ce harcèlement depuis dix ans », a-t-il assuré. « Ce qui se passe aujourd’hui est une injustice profonde et la vérité explosera. »

L’ancien chef de l’État a été condamné lundi par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris à trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes », une décision historique dont il a fait appel.

Retrait de la vie politique

Interrogé sur ses éventuelles ambitions politiques, Nicolas Sarkozy a assuré qu’il avait « pris bien avant la décision du tribunal, la décision de ne pas (se) présenter » à la présidentielle de 2022. « Je n’ai pas la volonté de revenir dans la politique, j’ai tourné la page de la politique », a-t-il répété, alors que certains à droite voyaient en lui un éventuel recours pour 2022.

Enfin sur la crise sanitaire, pour l’ancien chef de l’État, « c’est clair. Et je l’ai dit au président de la République : c’est vacciner ». « Il faut vacciner jour et nuit, sept jours sur sept, c’est la seule façon de s’en sortir » et c’est ce qui, selon lui, coûtera le moins cher ».

Nicolas Sarkozy, âgé de 66 ans, a d’ailleurs créé une nouvelle polémique en recevant l’injection contre le Covid-19 à l’hôpital militaire de Percy, à Clamart, près de Paris, dès le mois de janvier. La vaccination avait été prescrite par un médecin de ville qui invoque une pathologie à haut risque dont souffrirait l’homme politique. La vaccination était encore réservée à ce moment-là aux personnes de plus de 75 ans et aux personnes présentant des pathologies à haut risque.

Avec AFP

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