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Aux Etats-Unis, le Parti républicain relance son offensive contre les personnes transgenres

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Des membres du Parti démocrate tenant les drapeaux LGBT+ et transgenre, sur les marches du Capitole, le 25 février à Washington, en amont du vote sur l’Equality act. Des membres du Parti démocrate tenant les drapeaux LGBT+ et transgenre, sur les marches du Capitole, le 25 février à Washington, en amont du vote sur l’Equality act.

Sorti de sa très courte retraite politique, dimanche 28 février, à l’occasion d’un rassemblement annuel de conservateurs, Donald Trump ne s’est pas contenté de dénoncer la politique migratoire de son successeur démocrate, Joe Biden, ou de reprendre sa théorie du complot sur le trucage supposé de l’élection présidentielle du 3 novembre. Il s’est également attaqué frontalement à la minorité sexuelle des personnes transgenres en assurant qu’elles pourraient provoquer « la destruction du sport féminin ».

« Les jeunes filles et les femmes sont exaspérées de devoir désormais rivaliser avec des hommes biologiques. Ce n’est pas bon pour les femmes », a-t-il affirmé, en ajoutant sans le moindre élément factuel que « les records qui ont duré des années et des décennies sont maintenant écrasés avec facilité » par des personnes transgenres.

Ces critiques sont conformes aux mesures discriminatoires adoptées pendant son mandat. Au terme d’une longue lutte, l’ancien président était parvenu à exclure les personnes transgenres de l’armée et à supprimer à de nombreux échelons du gouvernement fédéral toute référence à l’identité sexuelle dans laquelle elles se reconnaissent pour la remplacer par celle de leur naissance. Il avait également nommé à des postes de juges fédéraux plusieurs juristes conservateurs réputés pour leur hostilité à l’égard de cette minorité sexuelle qualifiée par certains d’entre eux d’auxiliaire d’un « plan satanique ».

« Guerre culturelle »

Ce thème a pris la place de la dénonciation du mariage gay, sanctuarisé par un arrêt de la Cour suprême en 2015. Onze ans plus tôt, la lutte contre la reconnaissance de toute union entre personnes du même sexe avait été instrumentalisée par le président républicain sortant, George W. Bush, lors de la campagne présidentielle de 2004. L’acceptation progressive par l’opinion publique américaine de cette forme d’union, dont le soutien est passé de 42 % à 67 % de 2004 à 2020 selon le baromètre de l’institut Gallup, y compris dans les rangs conservateurs (49 % en 2020 au lieu de 19 % en 2004) a privé le Parti républicain de cet élément de la « guerre culturelle » qui l’oppose au Parti démocrate.

Coup sur coup, deux polémiques ont placé la communauté des personnes transgenres en première ligne de ses critiques. La représentante de Géorgie, Marjorie Taylor Greene, devenue l’égérie d’un radicalisme républicain mâtiné de complotisme, a ainsi tenté de bloquer le 24 février l’adoption par la Chambre des représentants de l’Equality Act, un projet de loi visant à protéger les minorités sexuelles.

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