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Violences du 1er mai 2018 : le parquet de Paris requiert un procès pour Alexandre Benalla

Publié le : 09/02/2021 – 15:49

Un procès a été requis pour l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron à l’Élysée, Alexandre Benalla, dans l’affaire des violences dites de la place de la Contrescarpe à Paris, qui se sont déroulées le 1er mai 2018, a appris mardi l’AFP de source proche du dossier, ce qu’a confirmé le parquet.

Un procès requis pour Alexandre Benalla. Le parquet de Paris a demandé un procès en correctionnelle pour quatre personnes, dont l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, accusé notamment d’avoir commis des « violences volontaires », a appris l’AFP mardi 9 février de sources judiciaires.

Les violences du 1er mai 2018 à la place de la Contrescarpe à Paris avaient marqué le début de l’affaire Benalla, révélée par Le Monde, un dossier qui a empoisonné la première partie du quinquennat du chef de l’État.

La décision finale sur un procès revient désormais aux juges d’instruction chargés de ces investigations.

Dans le volet du 1er-Mai, point de départ du scandale Benalla révélé par Le Monde, cinq personnes avaient été mises en examen dans cette enquête ouverte le 19 juillet 2018 pour des faits de violences. Rapidement élargie à des faits de détournements d’images de vidéo-surveillance, elle avait été confiée à des juges d’instruction trois jours plus tard.

>> À lire : Affaire Benalla : chronologie d’un scandale qui empoisonne l’Élysée

Procès requis aussi pour Vincent Crase, ex-la République en marche

Dans son réquisitoire définitif daté du 2 février, le parquet de Paris demande un procès pour Alexandre Benalla, aujourd’hui âgé de 29 ans, pour plusieurs infractions : « violences volontaires », « immixtion sans titre dans l’exercice d’une fonction publique » ou encore « port d’arme » non-autorisé.

Le parquet demande également un procès pour ces mêmes infractions pour son acolyte Vincent Crase, ex-salarié de la République en marche.

Les deux sont accusés d’avoir molesté des manifestants place de la Contrescarpe à Paris ainsi qu’au Jardin des plantes en marge du défilé du 1er-Mai.

Alexandre Benalla et Vincent Crase contestent les violences, estimant avoir aidé les forces de l’ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles.

Deux anciens hauts gradés de la Préfecture de police de Paris, impliqués dans la remise des images des incidents de la place de la Contrescarpe à Alexandre Benalla, font également l’objet de réquisitions de renvoi, notamment pour « violation du secret professionnel ».

Il s’agit de Laurent Simonin, alors chef d’état-major adjoint de la puissante Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la Préfecture de police, et de Maxence Creusat, commissaire de police de cette même DOPC.

Alexandre Benalla visé par quatre autres procédures

Le parquet de Paris demande en revanche un non-lieu pour un troisième fonctionnaire de police.

Cinq manifestants se sont portés parties civiles dans ce dossier, dont un couple interpellé place de la Contrescarpe par Alexandre Benalla et Vincent Crase. 

Le couple de manifestants a été condamné en février 2019 à 500 euros d’amende pour des jets de projectiles sur les policiers le jour des faits.

Outre ce dossier emblématique, Alexandre Benalla est visé par quatre autres procédures.

Dans celui de l’utilisation frauduleuse de ses passeports diplomatiques et de service, Alexandre Benalla a déjà été renvoyé fin janvier en correctionnelle.

Avec AFP

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