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Donald Trump, un absent toujours courtisé

Donald Trump à son arrivée à l’aéroport de Palm Beach (Floride), le 20 janvier. Donald Trump à son arrivée à l’aéroport de Palm Beach (Floride), le 20 janvier.

Donald Trump a décliné, le 4 février, l’invitation à témoigner sous serment que lui avaient adressée les procureurs démocrates de son procès en destitution qui doit s’ouvrir mardi 9 février au Sénat des Etats-Unis. Ces derniers en ont pris acte sans riposter par une assignation à comparaître qui aurait certainement fait l’objet d’une bataille judiciaire. L’ancien président des Etats-Unis suivra donc ce procès à distance et sans doute en silence puisqu’il reste privé du compte Twitter qui lui avait permis de peser sur les débats lors de son premier impeachment, il y a un an.

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De sa retraite luxueuse de Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump a pu mesurer son influence persistante sur le Parti républicain lorsque le chef de la minorité conservatrice à la Chambre, Kevin McCarthy, a jugé utile de lui rendre visite le 28 janvier, une semaine seulement après un départ de la Maison Blanche pourtant lesté par l’assaut lancé par certains de ses partisans contre le Congrès, le 6 janvier, une épidémie de Covid-19 dévastatrice et des grâces présidentielles controversées.

Contestée parmi les républicains pour ses positions complotistes, la nouvelle représentante de Géorgie Marjorie Taylor Greene a répliqué à ses détracteurs en se réclamant de l’ancien président et en assurant que le Grand Old Party était « le sien » et qu’il « n’appart[enait] à personne d’autre ».

Menaces de poursuites

Cette influence n’a pourtant pas fait taire toutes les contestations. Après avoir voté la mise en accusation de M. Trump par la Chambre, la représentante républicaine du Wyoming Liz Cheney a conservé son poste de numéro trois du Parti républicain à l’issue d’un vote à bulletins secrets où les partisans de son éviction ont été sèchement défaits (par 145 voix contre 61).

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Les fidèles du président qui avaient accusé de fraude des entreprises spécialisées dans les opérations de vote – Dominion Voting Systems, qui vend notamment des machines à voter, et Smartmatic, qui se concentre pour sa part sur la sécurisation des données électorales – sont désormais menacés de poursuites. Dominion réclame 1,3 milliard de dollars à deux avocats de l’ancien président, Sidney Powell et Rudy Giuliani. Smartmatic a ciblé le mastodonte des médias conservateurs, Fox News, ses animateurs Lou Dobbs, Maria Bartiromo et Jeanine Pirro, ainsi que les deux avocats. Elle a fixé le montant du préjudice subi, selon elle, à 2,7 milliards de dollars. Fox News a annoncé, le 5 février, la fin de l’émission animée par Lou Dobbs.

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