La stratégie gagnante adoptée aux antipodes pour lutter contre le Covid-19 pourrait-elle être remise en cause par les nouveaux variants ? Depuis le début de la pandémie, l’Australie comme la Nouvelle-Zélande ont réussi à limiter la propagation du coronavirus sur leur territoire en fermant leurs frontières aux étrangers non résidents et en instaurant un système de quatorzaine obligatoire dans des hôtels. Mais ces dernières semaines, à deux reprises, des personnes ont été contaminées à l’intérieur même de ces établissements. A chaque fois par l’un des variants plus contagieux du SARS-CoV-2. Elles n’ont été diagnostiquées qu’après avoir passé plusieurs jours au sein de la population.
« Des dizaines de milliers de personnes ont transité par ces structures [de quarantaine] avec succès, mais nous cherchons comment rendre le système encore plus étanche », a déclaré, jeudi 28 janvier, la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, après la découverte de trois nouveaux cas, en cinq jours, dans la région d’Auckland. Ce sont les premiers malades à avoir été contaminés sur place, depuis le 18 novembre. En 2020, le pays, qui ne déplore que vingt-cinq morts du Covid-19 pour une population de 5 millions d’habitants, n’a connu que deux flambées épidémiques, très rapidement éradiquées grâce à des confinements stricts (l’un national, l’autre local) : fermeture des magasins non essentiels et des établissements scolaires. Si, depuis, de nouveaux cas sont enregistrés régulièrement, ils le sont toujours dans ces hôtels où sont isolées toutes les personnes revenant de l’étranger, érigés comme des remparts face à la pandémie.
Pour s’assurer de leur étanchéité, la Nouvelle-Zélande et l’Australie ont multiplié les mesures de précaution : les confinés sont surveillés par la police ou l’armée, toute interaction avec les employés leur est interdite – les plateaux-repas sont livrés devant les portes et le ménage n’est pas fait – et ils ne doivent pas sortir de leurs chambres, sauf pour prendre brièvement l’air en Nouvelle-Zélande. Après l’émergence du variant britannique, les deux pays ont renforcé leur dispositif, exigeant des voyageurs qu’ils fournissent un test négatif avant même de monter dans l’avion. Canberra a également imposé au personnel navigant de se faire tester à l’arrivée sur l’île-continent et a provisoirement réduit, de 6 000 à moins de 4 000, le nombre de personnes autorisées à entrer dans le pays chaque semaine.
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