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Duralex reprise par la maison mère de Pyrex, International Cookware

Les salariés peuvent enfin souffler. Une quarantaine de sympathisants et d’employés de la verrerie a d’ailleurs applaudi la nouvelle sur les marches du Palais de Justice d’Orléans. Le projet de Pyrex prévoit en effet de reprendre la quasi-totalité des 248 employés, à l’exception de deux cadres dirigeants. Cette reprise sans casse sociale met ainsi un terme à plusieurs mois d’angoisse depuis le placement de l’usine en redressement judiciaire en septembre 2020. « C’est un plan de reprise qui tient la route. Il y avait besoin d’un groupe avec des finances solides. L’essentiel c’est que les emplois sont sauvegardés », a réagi Pascal Colichet, secrétaire CGT du CSE de Duralex.

La dernière version de l’offre de Pyrex a donc convaincu salariés et juges de lui confier les clefs de la verrerie basée à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), dans la banlieue d’Orléans. Initialement un peu trop faible financièrement au goût du tribunal, elle avait été remaniée en début de semaine. Pyrex a maintenu sa proposition de 3,55 millions d’euros, en concentrant son projet, excluant notamment la reprise d’un contrat avec Axa d’une valeur d’un million d’euros.

Déboires multiples

Catte annonce marque la fin d’un long calvaire pour les salariés, car malgré sa notoriété, la verrerie enchaîne les déboires depuis une vingtaine d’années. Duralex a ainsi déjà connu un dépôt de bilan en 2005 et une faillite en 2008, avant d’être reprise in extremis par ses précédents dirigeants, Antoine et André Ioannidès. En 2017, les problèmes se sont aggravés en raison d’un incident lors du remplacement du four et la situation s’est encore dégradée l’an dernier avec la crise sanitaire, jusqu’à un placement en redressement judiciaire en septembre 2020.

C’est le paradoxe de Duralex: ses créations, Picardie et Gigogne en tête, font le bonheur des cantines scolaires et des visiteurs de la boutique design du MoMA de New York, mais l’entreprise souffre d’un outil industriel vétuste et d’une politique commerciale mal adaptée. C’est pour cela que l’offre d’International Cookware a reçu le l’aval des juges du tribunal de commerce. Ils avaient d’ailleurs évoqué un projet de « grande qualité », lors de l’audience du 22 janvier. Le groupe, basé à Châteauroux, a en effet présenté un ambitieux programme de développement industriel et commercial pour redynamiser la marque, symbole du « Made in France ».

 

Un verre Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin, le 26 novembre 2012
 (AFP/Archives - Martin BUREAU)

Un verre Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin, le 26 novembre 2012 (AFP/Archives – Martin BUREAU)

Relancer les investissements

Le verrier, propriété du fonds d’investissement Kartesia, prévoit notamment d’investir « à hauteur de 17,4 millions d’euros sur la période 2021 à 2024 » et d’apporter 21 millions de fonds propres sur la même période, dont 12 millions dès cette année, selon le jugement du tribunal. International Cookware entend « vendre plus », en mettant « au service de Duralex ses 101 distributeurs et son équipe commerciale ». Le verrier veut aussi « vendre mieux » grâce à des innovations et une communication nouvelle, en s’appuyant sur la vente en ligne. Enfin, le groupe a l’ambition de « produire mieux », « grâce à des investissements sur l’outil de production » et « des synergies d’achats, de logistique et de transports ».

Le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau, ainsi que celui d’Orléans Métropole Christophe Chaillou, avaient eux aussi apporté leur soutien. « Le rapprochement de Duralex et de Pyrex est enfin l’occasion de constituer un pôle autour du verre alimentaire unique au monde avec de nombreuses perspectives en termes de recherche-développement et d’innovation », ont-ils écrit dans un communiqué commun.

La maison mère de Pyrex, qui avait reçu le soutien de la région Centre-Val de Loire et d’Orléans Métropole, propose un ambitieux plan de redressement pour Duralex. Elle prévoit notamment d’investir « à hauteur de 17,4 millions d’euros sur la période 2021 à 2024 » et d’apporter 21 millions de fonds propres sur la même période, dont 12 millions dès cette année, selon le jugement du tribunal. International Cookware, propriété du fonds d’investissement européen Kartesia, prévoit aussi de maintenir 246 emplois sur 248, seuls deux cadres dirigeants n’étant pas conservés.

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