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Donald Trump conserve toute son influence sur le Parti républicain

Des sénateurs quittent la salle du Sénat, après le vote sur la procédure de destitution, le 26 janvier à Washington. Des sénateurs quittent la salle du Sénat, après le vote sur la procédure de destitution, le 26 janvier à Washington.

Après la saturation, le silence. Depuis son départ vers la Floride, le 20 janvier, Donald Trump a disparu des écrans américains. Le nouveau résident de Palm Beach a été aperçu sur les greens, s’adonnant au sport qu’il n’a pas cessé de pratiquer pendant les quatre années de son mandat contrairement à un engagement initial. Il dispose, depuis le 25 janvier, d’un bureau pour gérer ses activités d’ancien président et pour défendre son héritage.

Son horizon à court terme, en dépit d’un départ du pouvoir au pire de son impopularité, s’est dégagé le jour suivant. A l’occasion d’un vote sur une question de procédure, les sénateurs républicains ont laissé entendre qu’une condamnation dans le procès en destitution qui doit s’ouvrir le 9 février devant la haute assemblée était probablement exclue. L’ancien président a été mis en accusation le 13 janvier par la Chambre des représentants pour « incitation à l’insurrection » après l’assaut conduit par certains de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier, jour de la confirmation des résultats de la présidentielle par le Congrès.

Mardi, seuls cinq sénateurs conservateurs ont ajouté leurs voix à celles des démocrates pour rejeter une objection de leur collègue Rand Paul (Kentucky). Ce dernier jugeait contraire à la Constitution le procès d’un accusé ayant déjà quitté ses fonctions, comme c’est le cas de Donald Trump depuis le 20 janvier. Par le passé, le Sénat a déjà jugé des responsables se trouvant dans une situation similaire, même s’il n’a jamais eu à se prononcer sur le cas d’un ancien président.

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L’écrasante majorité (45 sur 50) des élus républicains s’étant prononcée contre le principe d’un tel procès, on voit mal, à moins de révélations fracassantes, comment dix-sept d’entre eux pourraient se raviser dans quelques semaines et juger coupable Donald Trump. Une majorité qualifiée est en effet exigée, alors qu’une majorité simple suffirait lors d’un second vote pour interdire à l’intéressé de se représenter à une élection présidentielle.

Le GOP prisonnier des accusations de fraude électorale

Le vote de mardi témoigne de la force d’attraction de l’ancien locataire de la Maison Blanche. Une semaine plus tôt, le chef des républicains du Sénat, Mitch McConnell (Kentucky), ne mâchait pourtant pas ses reproches contre un président accusé avec d’autres d’avoir « abreuvé de mensonges » et « incités » à agir ces militants les plus radicaux.

Critique, le jour de la mise en accusation, qu’il n’avait pourtant pas votée, le chef de la minorité républicaine de la Chambre, Kevin McCarthy (Californie), a depuis dédouané Donald Trump ; il devait être le premier à se rendre en Floride, jeudi, pour le rencontrer. Le « Grand Old Party » (GOP) reste donc prisonnier des accusations de fraude électorale massives agitées par l’ancien président, sur lesquelles ce dernier n’est jamais revenu. Rien n’est pourtant venu les étayer.

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