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Assassinat d’un alpiniste français en Algérie : le procès de cinq accompagnateurs s’ouvrira le 4 février

Des portrait d'Hervé Gourdel, à Saint-Martin-Vésubie (Alpes maritimes). Des portrait d'Hervé Gourdel, à Saint-Martin-Vésubie (Alpes maritimes).

Le procès de cinq Algériens dans le cadre de l’assassinat d’Hervé Gourdel, un guide de montagne français enlevé et décapité en 2014 par des djihadistes en Algérie, s’ouvrira le 4 février à Alger, a appris, mardi 26 janvier, l’AFP de sources concordantes.

Quinze Algériens étaient à l’origine poursuivis, mais au moins sept d’entre eux ont été tués par l’armée algérienne, dont le chef présumé des ravisseurs, selon une source judiciaire.

Ce sont donc les cinq accompagnateurs du guide niçois – Karim Oukara, Hamza Boukamoum, Oussama Dehendi, Amine Ayache et Kamel Saâdi – qui comparaîtront libres le 4 février devant le tribunal de Dar El-Beida, dans la banlieue d’Alger, notamment pour « avoir hébergé un étranger sans autorisation », a indiqué cette source. Sollicités par l’AFP, deux des accompagnateurs n’ont pas souhaité s’exprimer, mais ils ont confirmé la date du procès.

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Hervé Gourdel, 55 ans, avait été enlevé le 21 septembre 2014 au cœur du massif du Djurdjura en Kabylie (nord du pays) puis décapité. Les cinq randonneurs algériens qui l’accompagnaient avaient été relâchés après avoir été séquestrés pendant plusieurs heures.

L’assassinat de M. Gourdel avait été revendiqué par Jund Al-Khilafa (« les soldats du Califat »), un groupe dissident d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ayant prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI). Jund Al-Khilafa avait affirmé l’avoir exécuté en représailles à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes contre l’EI en Irak.

Vaste opération de ratissage

Le corps de l’alpiniste avait été retrouvé enterré dans un champ en janvier 2015 lors d’une vaste opération de ratissage de l’armée, à une quinzaine de kilomètres du lieu de son enlèvement, sur la base d’indications d’un djihadiste arrêté.

La justice algérienne avait lancé des poursuites contre 15 personnes soupçonnées d’avoir participé à cet enlèvement et accusées notamment de « création d’un groupe armé terroriste », « prise d’otage » et « assassinat avec préméditation ».

En juillet 2016, les autorités avaient assuré avoir presque totalement éliminé le groupe djihadiste ayant exécuté le Français.

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Le chef présumé de Jund Al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, avait été abattu fin décembre 2014 dans la wilaya (préfecture) de Boumerdès, dans le nord du pays.

Entre 1992 et 2002, une guerre civile, qui a opposé en Algérie des maquisards islamistes armés aux forces de sécurité, avait fait quelque 200 000 morts.

Malgré la mise en œuvre en 2005 d’une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de cette « décennie noire », des groupuscules armés islamistes restent actifs, notamment dans le centre-est du pays, où ils s’en prennent généralement aux forces de sécurité.

Le Monde avec AFP

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