https://img.lemde.fr/2021/02/16/259/0/5040/2516/1440/720/60/0/40df7a6_20bbf52d784644f4ba8bb063534ff6e9-20bbf52d784644f4ba8bb063534ff6e9-0.jpg
Après l’Irlande ou le Portugal, c’est au tour de la République tchèque et de la Slovaquie de découvrir comment le variant britannique peut faire flamber l’épidémie de Covid-19 en quelques semaines. Presque totalement préservés lors de la première vague au printemps 2020, les deux pays d’Europe centrale sont désormais les plus touchés de l’Union européenne. Selon les statistiques du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la République tchèque affiche, lundi 1er mars, le pire taux d’incidence de toute l’Union européenne (UE), avec 1 120 cas pour 100 000 habitants sur quatorze jours, et la Slovaquie le pire taux de mortalité, avec près de 240 morts par million d’habitants. Pour comparaison, la France est à un taux d’incidence de près de 400 et de mortalité inférieure à 80.
« Il n’y a pas assez de lits de soins intensifs pour tous ceux que nous voudrions y mettre », a expliqué le médecin Martin Straka
Dans les deux pays, les témoignages alarmistes de professionnels hospitaliers se multiplient, notamment dans l’ouest de la République tchèque où la situation est la plus dramatique. « Nous sommes vraiment à 500 % depuis quelques semaines maintenant. Il n’y a pas assez de lits de soins intensifs pour tous ceux que nous voudrions y mettre », a expliqué Martin Straka, chef du service de médecine interne de l’hôpital de Sokolov, qui a tiré la sonnette d’alarme dès début février. « La situation est très critique dans la plupart des hôpitaux slovaques, presque toutes les places sont prises et le gouvernement a admis qu’il y avait du triage des malades », assure le mathématicien slovaque Robert Kollar, qui fait figure d’expert le plus reconnu sur l’évolution de l’épidémie dans ce pays de 5,5 millions d’habitants. La Slovaquie doit de plus faire face avec un système hospitalier en mauvais état et un manque de personnel récurrent.
Le premier ministre tchèque, Andrej Babis, a décidé de réintroduire, à partir du 1er mars, des mesures restreignant les déplacements privés, comme au printemps 2020. Les Tchèques ont besoin d’une attestation pour pouvoir sortir de leur commune et un couvre-feu s’applique à partir de 21 heures. « Sans ces mesures, on pourrait voir en République tchèque les mêmes images qu’à Bergame [en Italie] l’année dernière », a reconnu M. Babis.
La Slovaquie voisine a décidé d’appliquer un couvre-feu similaire après 20 heures, mais n’a, pour l’instant, pas autant restreint les déplacements le reste de la journée. « La situation est extrêmement grave », a déclaré le premier ministre slovaque, Igor Matovic.
Il vous reste 56.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
L’article Covid-19 : débordés par le variant britannique, les Slovaques et les Tchèques font appel au vaccin russe est apparu en premier sur zimo news.