La Bourse de New York a conclu désorientée et sans conviction vendredi, le Nasdaq étant le seul indice à récupérer une mince partie des lourdes pertes de la veille, provoquées par des craintes d’inflation qui rendent les marchés nerveux.
Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a terminé en baisse de 1,50% à 30.923,37 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a avancé de 0,56% à 13.192.34 points après la chute de 3,52% essuyée la veille. Le S&P 500 a lâché 0,48% à 3.811,15 points.
Les actions américaines ont clôturé une séance agitée, la dernière du mois, « alors que les marchés restent nerveux après leur chute remarquée jeudi quand les rendements des bons du Trésor ont grimpé en flèche », ont souligné les analystes de Schwab.
Sur la semaine, les indices ont mordu la poussière: le Dow Jones a perdu 1,78%, le Nasdaq presque 5% et 1,83% pour le S&P 500.
Les titres des secteurs dits de croissance, comme ceux de la technologie, avaient été très affectés jeudi par la hausse des rendements obligataires, qui implique celle des emprunts dont ils ont besoin pour financer leur croissance.
Vendredi, alors que l’évolution des taux sur les bons du Trésor à 10 ans s’est un peu apaisée à 1,4032% vers 21H30 GMT au lieu de 1,5199% à la clôture la veille, les titres de la tech ont rebondi.
« Mais la conviction semblait manquer », a-t-on souligné chez Schwab.
Au rang des bonnes nouvelles pour l’économie, les revenus des ménages américains ont bondi de 10% en janvier par rapport à décembre, une hausse exceptionnellement élevée du fait du plan de relance accordé en décembre.
Leurs dépenses ont aussi affiché un progrès de 2,4% tandis que le taux d’épargne grimpe à plus de 20%.
La hausse des prix, selon l’indice PCE, le baromètre le plus suivi par la Fed, s’est inscrite à 0,3% en janvier, contre +0,2% attendu, soit 1,5% sur un an, encore loin de l’objectif de la Fed de 2%.
Généreux cocktail de stimulus
Autant de données qui présagent un boom des dépenses et de l’économie au printemps, mais qui ne sont pas de nature à calmer les craintes d’inflation.
« Pour l’avenir, nous prévoyons que le cocktail de généreux stimulus budgétaire du plan de soutien et l’amélioration des conditions sanitaires vont alimenter une explosion des dépenses de consommation », a affirmé Lydia Boussour, économiste pour Oxford Economics.
Vendredi soir, le gigantesque plan de soutien à l’économie voulu par Joe Biden, d’un montant de 1.900 milliards de dollars, devait être soumis à un vote à la Chambre des représentants, avant d’être présenté au Sénat.
Parmi les actions du jour, le titre du revendeur de jeux vidéo GameStop s’est replié (-6,43%) après deux jours de volatilité à la hausse.
Aux cotés de quelques autres actions plébiscitées par des investisseurs amateurs (AMC, BlackBerry, Bed, Bath & Beyond…), la chaîne de magasins de jeux vidéos avait été au coeur de la fièvre spéculative qui a animé Wall Street fin janvier.
La SEC a d’ailleurs pris vendredi des mesures pour juguler d’autres tentatives de spéculation sur une kyrielle de petits titres. Le gendarme de la bourse a ainsi suspendu les échanges sur une quinzaine de titres « en raison d’activité douteuse sur le plan des échanges et sur les médias sociaux », a indiqué un communiqué.
La compagnie de tourisme spatial Virgin Galactic a plongé de presque 12% après avoir repoussé un prochain vol test dans l’espace.
Le fabricant de steack à base d’aliments végétaux Beyond Meat a gagné 1,20% à 145,48 dollars après avoir annoncé des partenariats avec McDonald’s et KFC.
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