La mairie de Paris et les opérateurs télécoms ont annoncé vendredi avoir trouvé un accord sur le déploiement de la 5G « dans les prochaines semaines », alors que la capitale française ne bénéficie toujours pas du réseau mobile de dernière génération, tout comme plusieurs autres grandes villes françaises.
À la suite de la conférence citoyenne organisée par la ville fin décembre, une nouvelle charte de la téléphonie mobile, censée donner aux citoyens parisiens « une meilleure information » sur les impacts de la 5G, sera soumise au conseil de Paris du mois de mars, a annoncé la ville dans un communiqué.
La charte visera aussi à garantir de la « transparence sur l’installation des antennes ». En contrepartie, les opérateurs se sont notamment engagés à « optimiser le recyclage des équipements de téléphonie ».
C’est la signature de cette charte par la mairie et les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui rendra possible le lancement commercial de la 5G à Paris « dans les prochaines semaines ».
« Les opérateurs montrent, une fois de plus, leur volonté et leur capacité à dialoguer avec les élus locaux de manière constructive, et au bénéfice de tous », s’est félicité Nicolas Guérin, président de la Fédération française des télécoms.
« La 5G doit être accueillie, sans crainte, et avec enthousiasme puisque les autorités sanitaires et de contrôle concluent de manières concordantes à une absence d’effets sanitaires spécifiques de la 5G en dessous des valeurs limites d’exposition », a-t-il ajouté.
Plus de 8.600 sites 5G ont été ouverts commercialement par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom depuis fin novembre en France, en dehors de Paris et de plusieurs grandes métropoles, selon les données publiées en janvier par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep).
De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un « débat public » pour notamment répondre à un « besoin de transparence » au sujet de l’impact du déploiement de la 5G sur l’environnement ou la santé.
D’autres communes comme Lille ont déjà annoncé être en faveur d’un moratoire jusqu’à la publication prévue au printemps 2021 d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Soucieux d’éviter tout bras de fer, les opérateurs et les pouvoirs publics ont assuré qu’ils prendraient en compte les réticences locales pour désamorcer un sujet devenu polémique depuis que la Convention citoyenne pour le climat a elle-même recommandé un moratoire cet été.
Plusieurs villes, au départ récalcitrantes, ont ainsi fini par laisser les opérateurs allumer leurs réseaux 5G, à l’image de Strasbourg, Lyon ou Bordeaux.
Bordeaux, dirigée par l’écologiste Pierre Hurmic, s’est même dite « désolée » de l’ouverture de la 5G dans la ville début février malgré ses réticences.
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