La crise sanitaire et le partage des vaccins avec les pays les plus défavorisés étaient au programme d’un G7 organisé en visioconférence, vendredi 19 février. Un mois après son arrivée à la Maison Blanche avec la promesse d’un retour au multilatéralisme, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a retrouvé les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Canada ainsi que les chefs de l’Union européenne pour cette réunion consacrée à la réponse à la pandémie de Covid-19, qui a fait plus de 2,4 millions de morts dans le monde.
« Il s’agit d’une épidémie mondiale et cela ne sert à rien qu’un pays soit en avance, nous devons avancer ensemble », a déclaré le premier ministre britannique, Boris Johnson, dont le pays assure la présidence tournante du G7, en ouverture de la réunion. « Nous voulons nous assurer que nous distribuons nos vaccins à prix coûtant autour du monde et que tout le monde soit vacciné, afin que le monde entier puisse surmonter cette pandémie ensemble », a-t-il ajouté.
Les grandes puissances ont lancé, avec des succès divers, des campagnes de vaccination à grande échelle contre la maladie, mais les pays défavorisés restent pour l’instant à l’écart du mouvement. Les pays riches ont commandé d’énormes quantités de doses sans savoir si ces vaccins seraient efficaces ; au vu du nombre de projets qui ont abouti, ils vont disposer de centaines de millions de doses excédentaires.
Programme Covax
Lors de la réunion, M. Biden devait promettre 4 milliards de dollars pour le dispositif onusien Covax, piloté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que les Etats-Unis viennent de réintégrer. Ce programme vise à fournir cette année des vaccins contre le Covid-19 à 20 % de la population de près de 200 pays et territoires participants. Il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faibles et moyens revenus d’avoir accès aux précieuses doses.
L’UE doit annoncer le doublement de sa contribution à Covax, à 1 milliard de dollars, et une contribution de 100 millions d’euros d’aide humanitaire en faveur de la campagne de vaccination en Afrique. De son côté, l’Allemagne, qui a déjà contribué à hauteur de 600 millions d’euros, « met 1,5 milliard d’euros supplémentaires à disposition de Covax, de l’OMS et d’autres » pour financer « vaccins, médicaments et tests », a fait savoir dans un communiqué, vendredi, le ministre des finances, Olaf Scholz.
M. Johnson, qui peut se targuer du succès de la campagne de vaccination britannique, a promis de redistribuer la plus grande partie de ses surplus par l’intermédiaire de ce programme. Mais son gouvernement, pressé de sortir d’un troisième confinement très dur, veut donner la priorité à sa population.
Le président français, Emmanuel Macron, jugeant « insoutenable » que les pays pauvres soient délaissés, a plaidé dans un entretien au quotidien britannique Financial Times pour que les pays riches envoient 3 % à 5 % de leurs doses disponibles à l’Afrique « très vite ».
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