Plus de quatre mois après avoir décroché le maillot arc-en-ciel de champion du monde à Imola, Julian Alaphilippe s’apprête à reprendre la compétition ce jeudi, au départ du Tour de La Provence. Sa première course depuis sa violente chute sur le Tour des Flandres en octobre dernier.
Julian, comment vous sentez-vous avant de démarrer cette nouvelle saison?
Ce sera une très belle rentrée et qu’importe le résultat final, je suis très heureux d’être ici. Participer à ma première course en France avec le maillot de champion du monde, c’est spécial. Je me sens bien, très motivé, très heureux et très content de commencer cette nouvelle saison. C’est toujours important de voir où on en est après la préparation hivernale. L’objectif c’est avant tout de voir où j’en suis dans mon état de forme pour ensuite monter crescendo en vue des objectifs qui viendront plus tard. L’équipe est motivée, il y a un plateau relevé, c’est top. Tout est en place pour commencer.
Quand on est champion du monde, la seule envie est reprendre les courses, non?
C’est exactement ça. L’équipe a enchaîné les stages et la préparation s’est bien passée donc on a tous hâte. J’avais l’habitude de démarrer la saison un peu plus tôt donc j’ai vraiment hâte d’avoir un dossard dans le dos et de lancer cette nouvelle année.
Le plateau est très relevé sur ce Tour de La Provence, la concurrence sera présente dès la reprise…
L’an dernier, il y avait déjà un gros plateau. Cette saison, avec les différentes annulations, toutes les équipes ont mis leur meilleur collectif donc je pense qu’il va y avoir du sport sur les prochains quatre jours. C’est une chance d’avoir un plateau si relevé, de se tester d’entrée avec les meilleurs adversaires. Nous on a choisi de commencer maintenant mais certains coureurs auront quelques jours déjà de courses dans les jambes.
Êtes-vous désormais habitué à la bulle sanitaire?
On n’a pas le choix, il faut s’y tenir. C’est comme ça que les organisateurs arrivent à maintenir les courses tout en respectant les mesures sanitaires. Ça fait partie du rythme maintenant, mettre le masque est devenu un réflexe.
Démarrer une saison avec le maillot arc-en-ciel, est-ce une pression supplémentaire?
Pas spécialement même si forcément mon maillot m’impose plus de choses qu’avant. C’est toujours un plaisir de l’enfiler à l’entrainement et ce sera un moment spécial de démarrer la saison avec ce maillot. Il faut profiter de ces liserés et avoir l’envie de bien faire.
« J’ai hâte de devenir papa »
Pensez-vous déjà aux Jeux de Tokyo?
Pas encore. Je suis concentré sur le premier bloc jusqu’à Liège-Bastogne-Liège et ensuite je ferai le point. J’ai reçu le parcours et j’ai eu des informations mais pour l’instant c’est loin. Avec le parcours proposé je peux faire partie des favoris mais beaucoup de coureurs seront capables de gagner, surtout que ça arrive tout de suite après le Tour de France. Je pense aussi à Mathieu Van Der Poel qui a annoncé que ce sera un grand objectif pour lui, c’est un coureur qui sera capable de s’imposer.
Vous vous êtes blessé à la main lors du dernier Tour des Flandres, comment va-t-elle?
J’arrive à faire des sprints, à forcer un peu mais c’est certain que je ne suis pas à 100%. Les docteurs sont optimistes, me disent que c’est normal car en plus des deux fractures, j’avais une déchirure à un tendon entre les doigts, c’est ça qui est encore douloureux. J’ai besoin de faire beaucoup d’échauffement avant de faire du vélo et ça reste un peu sensible. Après je n’ai pas à me plaindre, j’arrive à bien m’entrainer, j’ai bien travaillé et je suis compétitif. J’ai tout de même hâte que la récupération soit à 100% pour pouvoir retrouver ma main comme avant.
Vous allez devenir devenir papa dans les prochains mois, cela change-t-il quelque chose pour vous?
On vient en effet d’annoncer la grossesse avec Marion (Rousse, également directrice adjointe du Tour de La Provence). J’ai encore un peu de temps avant de devenir papa mais on est très heureux, tout se passe bien pour le moment. Si ça n’a pas bouleversé ma préparation, ma façon de penser a changé. Pourquoi? Parce que j’ai déjà hâte de devenir papa. Je sais que cela va être un grand changement, j’ai la chance d’avoir des coéquipiers qui sont déjà pères et c’est toujours bien de pouvoir en parler avec eux.
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