La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé et dans des marges resserrées vendredi, tentant de finir sur une deuxième semaine consécutive de gains mais sans nouvelle majeure pour maintenir son élan.
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones gagnait 0,29%, le Nasdaq cédait 0,20% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,17%.
« Le courant à la hausse se poursuit », a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
Pour lui, le marché se satisfaisait des décisions annoncées jeudi et vendredi à l’occasion de la visite du président américain Joe Biden en Europe, où se sont déroulés plusieurs sommets.
Après une nouvelle vague de sanctions contre des personnalités et entreprises russes jeudi, le chef de l’Etat américain et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé la création d’un groupe de travail pour réduire la dépendance de l’Europe aux exportations d’énergie russe.
« En l’absence de publications d’entreprises aujourd’hui, les marchés actions vont essayer de grappiller une hausse de plus et finir dans le vert pour la seconde semaine d’affilée, malgré les inquiétudes concernant la guerre en Ukraine et l’absence d’avancée dans les négociations » de paix, ont résumé les analystes de Schwab, dans une note.
Le S&P 500 tentait de finir la semaine sur une septième hausse en neuf séances. Le Dow Jones, lui, amorçait sa huitième progression sur dix séances.
« Les craintes sur l’inflation et la perspective de hausses de taux influencent les détenteurs d’obligations », qui vendent, a souligné, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com, tandis que les actions « ont la faveur des investisseurs car elles font office de couverture » contre la hausse des prix.
Les taux se tendaient ainsi violemment vendredi. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans est monté jusqu’à 2,47%, contre 2,37% la veille, avant de se replier légèrement à 2,44%. Les taux des obligations évoluent en sens opposé de leurs prix.
« Le marché reste orienté à la hausse pour l’instant », a abondé Peter Cardillo, soutenu également par de bons indicateurs, qui témoigne de la vigueur de la croissance, plus résistante que redouté initialement.
« Je pense que ça va continuer jusqu’à ce qu’on arrive à la saison des résultats », qui débute mi-avril, a poursuivi l’analyste.
Au tableau des valeurs, les géants de la tech réagissaient peu à l’annonce d’un accord sur un nouveau cadre réglementaire européen pour prévenir les abus de position dominante.
Meta (ex-Facebook, +1,85%), Amazon (+0,33%) ou Alphabet (+0,03%) étaient tous en hausse.
La chaîne de magasins d’articles ménagers et de décoration Bed Bath & Beyond prenait de la hauteur (+1,84% à 22,51 dollars), après un accord avec l’entrepreneur Ryan Cohen, qui contrôle près de 10% du capital et va faire entrer trois représentants au conseil d’administration.
Après l’annonce de mesures pour réduire la dépendance de l’Europe au gaz russe, parmi lesquelles la fourniture de gaz naturel par les Etats-Unis, les géants gaziers américains étaient à la fête.
Cheniere (+2,98%), EQT (+6,29%) ou Cabot (+0,58%) étaient ainsi tous en hausse.
Les valeurs bancaires prenaient le même ascenseur que les taux, avec la perspective de l’amélioration de leurs marges de crédit, à l’instar de JPMorgan Chase (+0,70%), Bank of America (+1,27%) ou Wells Fargo (+1,29%).
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