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Passer un coup de fil, envoyer des messages, le soutien de Télécoms sans frontières aux Ukrainiens

Publié le : 22/03/2022 – 11:50

L’association humanitaire Télécoms sans frontières (TSF) fournit des connexions wifi gratuites en urgence aux réfugiés ukrainiens. Elle collabore également avec différentes ONG qui secourent les populations au plus près des lignes de front du conflit afin de leur fournir des équipements.

Depuis 24 ans, l’organisation française Télécoms sans frontières intervient sur toutes les crises internationales majeures. Elle a dépêché ses équipes de techniciens sur place quelques jours à peine après le début de l’offensive Russe en Ukraine. La crainte de l’ONG était que les réseaux de télécommunications diffusant l’internet et la téléphonie ne soient détruits, saturés ou rendus inutilisables par des actes de sabotages ou de piratages.

In this context of #war, many families find themselves separated. Communication remains the only possible link for those, often women and children, fleeing to neighbouring countries. It is why TSF is providing telecom suppport to refugees and humanitarian organisations. #Ukraine pic.twitter.com/7q3ZsI2rG0

— Télécoms Sans Frontières (TSF) (@TSF_Intl) March 18, 2022

Mais l’Ukraine résiste et ses réseaux de télécommunications tiennent bon grâce à la mobilisation des opérateurs locaux qui veillent, sans relâche, à leur intégrité, mais aussi avec l’aide de la solidarité internationale. Des opérateurs privés comme T-Mobile, Orange ou encore Play fournissent par exemple des cartes Sim pour mobiles qui intègrent une capacité de données afin que les réfugiés ukrainiens puissent s’informer sur la Toile et les réseaux sociaux. Ils ont aussi la possibilité de passer des appels gratuitement.

Une mobilisation aux frontières

Des ONG comme Télécoms sans frontières qui compte désormais huit personnes sur ce terrain de guerre sont aussi à la manœuvre. Elles sont réparties entre la Pologne, la Roumanie, la Moldavie et l’Ukraine. « Nous avons plusieurs axes d’intervention », précise William Natta, directeur de communication chez Télécoms sans frontières à RFI. « Nous avons commencé par la Pologne pour évaluer la situation et les besoins des réfugiés qui arrivaient dans différents pays et aussi pour se coordonner avec les autres acteurs humanitaires afin de répondre au mieux à cette crise provoquée par la guerre. Nous nous sommes déployés ensuite en Moldavie, en Roumanie et en Ukraine en suivant l’urgence des besoins en connectivité auxquels nous pouvions répondre. Nous avons réalisé plusieurs opérations, notamment pour des connexions Wifi dans les bus qui partaient des villes de l’Ukraine jusqu’à Bucarest en Roumanie en transportant de nombreux réfugiés quittant leur pays.  Nous fournissons cette connectivité dans les bus afin de les aider à rester en contact avec leurs proches, mais aussi de trouver des informations sur leur future destination pour qu’ils reconstruisent leur vie. Par ailleurs, nous avons équipé de matériel de communication satellitaire des ONG humanitaires ukrainiennes et la mairie d’Odessa, si le réseau local de la ville se retrouvait coupé en raison de la guerre. »

Une aide technologique qui peut comporter des risques

Télécoms sans frontières est aussi présente dans la région de Lviv à l’ouest de l’Ukraine, qui, jusqu’ici relativement épargnée par les forces russes, voit se rapprocher de jour en jour le conflit. L’organisation fournit des téléphones satellites à l’ONG ukrainienne Vostok-SOS qui apporte du ravitaillement médical et alimentaire pour secourir les populations de la région. Télécoms sans frontières en profite également pour déployer des liaisons d’urgences satellitaires dans les zones blanches où se trouvent de nombreux villages qui n’étaient pas encore couverts avant la guerre.

Mais ce recours aux connexions par satellite comporte des risques, prévient TSF, les signaux émis par les dispositifs sont immédiatement visibles et localisables. Ils peuvent facilement vous transformer en cible et les consignes données par l’ONG à leurs utilisateurs sont de passer des messages les plus courts possibles et de se déplacer immédiatement après leur diffusion.

L’intégralité de notre suivi quotidien et en direct de la guerre en Ukraine. © Studio graphique FMM

www.rfi.fr

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