Publié le : 19/03/2022 – 21:49
Alors que les forces armées russes ont pris le contrôle de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, Zaporojie, le 4 mars après s’être emparés de Tchernobyl la semaine précédente, les autorités ukrainiennes ont désormais les yeux rivés sur celles de Rivné, dans l’est du pays, craignant qu’elle ne soit la prochaine cible.
Le 4 mars, les Russes prenaient le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud de l’Ukraine, ravivant la peur d’un accident nucléaire dans ce pays toujours marqué par la catastrophe de Tchernobyl, en 1986. Deux semaines plus tard, le 19 mars, les autorités ukrainiennes tentent de surveiller à distance l’activité de la centrale et craignent d’en voir d’autres tomber aux mains des Russes. Parmi elles, celle de Rivné, dans l’est du pays.
Depuis son studio de télévision, le directeur de l’établissement, Pavlo Pavlyshyn, fait régulièrement un point sur la situation des quinze sites nucléaires situés en Ukraine. « Les forces russes font sauter des obus qui n’ont pas explosé pendant les combats autour de la centrale de Zaporojie, à quelques centaines de mètres seulement de l’entrée principale. C’est très dangereux », déplore-t-il auprès de France 24.
Désormais, il redoute aussi une potentielle attaque sur Rivné. « Regardez ce qu’ils sont déjà en train de faire. Comment peut-on savoir de quoi ils sont capables ? Je n’en sais rien. Je sais seulement que nous défendrons la centrale, peu importe les conséquences et ce qui pourrait nous arriver. »
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« Si les habitants partaient, ce serait terrible »
Dans la ville mitoyenne de la centrale de Rivné, Varach, l’inquiétude gagne la population. « Si les habitants partaient d’ici, ce serait terrible. La centrale a besoin de professionnels pour fonctionner », affirme le maire de la ville, Oleksandr Menzul. « Et elle n’a pas été conçue pour résister à des manœuvre militaires… »
L’Ukraine représente la huitième puissance nucléaire mondiale. Elle compte quinze réacteurs en fonctionnement, répartis sur quatre sites, à Zaporojie, à Rivne, à Khmelnytskyï et en Ukraine du sud à Youjnooukraïnsk, dans l’oblast de Mykolaïv, auxquels s’ajoutent les quatre réacteurs à l’arrêt de l’ancienne centrale de Tchernobyl.
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