Le Congrès du Guatemala a voté en faveur d’une loi interdisant le mariage homosexuel.

La loi interdira également l’enseignement de la diversité sexuelle dans les écoles et augmentera les peines de prison pour les femmes souhaitant avorter.

L’avortement est interdit au Guatemala sauf dans les cas où la vie de la femme est en danger.

Pour entrer en vigueur, la loi doit encore être signée par le président du Guatemala, Alejandro Giammattei.

La « loi sur la protection de la vie et de la famille » a été adoptée à une écrasante majorité au Congrès dirigé par les conservateurs. Seuls huit législateurs sur 160 ont voté contre.

Il n’est pas encore clair si M. Giammattei, un conservateur, le signera mais de nombreux membres de son parti y ont apporté leur soutien.

En vertu de la loi, les femmes qui « ont provoqué leur propre avortement ou donné leur consentement à une autre personne pour le faire » encourront un minimum de cinq ans de prison, mais les peines pourraient être beaucoup plus lourdes.

S’il est signé par le président, il réformera le Code civil du Guatemala pour « interdire expressément les mariages homosexuels ».

La loi stipule également qu’il est interdit aux écoles d’enseigner aux élèves que « tout autre chose que l’hétérosexualité est normale ».

L’un des législateurs qui a soutenu le projet de loi, Patricia Sandoval, a déclaré que « sous le concept de famille, nous comprenons l’union entre un homme et une femme ».

Le médiateur guatémaltèque des droits de l’homme, Jordán Rodas, l’a qualifié de violation des droits et de « recul de la liberté » et s’est engagé à le contester.

La députée de l’opposition Lucrecia Hernández a exhorté le président Giammattei à opposer son veto à la loi, arguant qu’elle était inconstitutionnelle.