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Wall Street en légère hausse avant un long week-end

La Bourse de New York était en hausse vendredi, en quête de souffle à la veille d’un long week-end, faute de développements majeurs dans la crise ukrainienne ou d’informations nouvelles sur la trajectoire de la banque centrale américaine (Fed).

Vers 15H05 GMT, le Dow Jones gagnait 0,14%, l’indice Nasdaq gagnait 0,26%, et l’indice élargi S&P 500, 0,29%. Jeudi, les indices avaient décroché en fin de séance, plombés par l’escalade de la crise ukrainienne.

L’annonce d’une rencontre entre les chefs des diplomaties russe et américaine la semaine prochaine, sous réserve que l’Ukraine ne soit pas attaquée d’ici là, avait bien orienté les indices avant l’ouverture, selon Patrick O’Hare, de Briefing.com.

« Mais ce serait beaucoup demander aux acheteurs de rester convaincus avant un week-end de trois jours, dans la mesure où la situation géopolitique demeure mouvante et sans solution », a-t-il tempéré, dans une note. Les marchés américains seront fermés lundi, jour férié aux États-Unis (Presidents Day).

L’incertitude géopolitique et le manque de visibilité sur la trajectoire monétaire de la banque centrale américaine (Fed) « ont rendu les investisseurs nerveux », a commenté Art Hogan, responsable de la stratégie pour National Securities. « Et nous n’avons pas beaucoup de nouvelles à nous mettre sous la dent sur ces deux fronts. »

L’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché et qui se trouvait déjà à un niveau élevé, montait légèrement.

Les opérateurs évitaient les prises de risque et la migration vers les obligations se poursuivait. Le taux des emprunts d’État américains à 10 ans continuait de se replier, à 1,93% contre 1,96% la veille.

La détente est brutale, car le taux avait atteint 2,06% mercredi, son plus haut niveau depuis fin juillet 2019. Les taux des obligations évoluent en sens opposé de leurs prix.

L’expiration des options (instruments financiers permettant d’acheter une action à une date et un prix donné) de février, vendredi, était susceptible de favoriser encore un peu plus des mouvements de marchés, a prévenu Art Hogan.

Les indices ayant sensiblement reculé sur les cinq dernières séances (-2,63% pour le Dow Jones et -3,30% pour le Nasdaq), Wall Street pourrait bénéficier d’une vague d’achats pour couvrir des ventes à découvert, selon l’analyste.

« Il y a une chance de voir une inflexion » à la hausse vendredi, selon lui.

Le fabricant de semi-conducteurs Intel reculait (-4,60% à 45,38 dollars), au lendemain d’une présentation aux investisseurs lors de laquelle l’entreprise a indiqué ne pas prévoir d’amélioration sensible de ses marges avant 2025. Malmené par la concurrence, Intel cherche à se repositionner sur le marché des microprocesseurs en investissant massivement dans de nouvelles usines, en Europe et aux États-Unis.

La plateforme de paris en ligne DraftKings chutait (-16,73% à 18,37 dollars) malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le groupe a révisé à la hausse sa prévision de chiffre d’affaires pour 2022 mais son estimation de résultat d’exploitation a déçu les analystes, qui s’inquiètent de voir la plateforme rester lourdement déficitaire.

Le groupe américain de conditionnement et de transformation de viande de poulet Pilgrim’s Pride était fui (-12,49% à 24,35 dollars) après le renoncement du géant brésilien du secteur JBS à acquérir le solde des titres qu’il ne détenait pas encore (il contrôle déjà 80% environ du capital). Le conseil d’administration de Pilgrim’s avait rejeté deux offres de rachat, estimant qu’elles ne valorisaient pas le groupe de façon satisfaisante.

Le spécialiste des engins de chantier, tracteurs et équipements de jardinage Deere faisait marche arrière (-1,95% à 373,10 dollars) malgré un chiffre d’affaires et un bénéfice supérieurs aux attentes, assortie d’une révision à la hausse de sa prévision de revenus pour l’année en cours.

Le groupe de Moline (Illinois) a néanmoins vu son bénéfice reculer et fait état de coûts en hausse, dû notamment à des augmentations de salaire après une grève cet automne.

Le conglomérat DuPont de Nemours bénéficiait (+2,78% à 81,95 dollars) de la vente, pour 11 milliards de dollars, de la majorité de sa division mobilité et matériaux à la société américaine Celanese, spécialisée dans les produits chimiques.

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