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Washington demande l’extradition de l’ancien président du Honduras

Des forces de l’ordre se sont déployées autour du domicile de l’ancien président Juan Orlando Hernandez, à Tegucigalpa, le 14 février 2022. FREDY RODRIGUEZ / REUTERS

Les Etats-Unis ont demandé au Honduras, lundi 14 février, l’extradition de l’ex-président Juan Orlando Hernandez (2014-2022), qu’ils soupçonnent de trafic de drogue. Sur Twitter, le ministère des affaires étrangères hondurien déclare avoir remis à la Cour suprême du pays une « communication officielle de l’ambassade des Etats-Unis », demandant l’arrestation d’un « politique hondurien » aux fins d’extradition, mais sans préciser le nom de cette personne.

La chaîne américaine CNN a montré à l’antenne le document du ministère, qui demande bien « l’arrestation provisoire aux fins d’extradition vers les Etats-Unis d’Amérique de Juan Orlando Hernandez Alvarado » – celui-ci a quitté ses fonctions le 27 janvier, à l’issue de deux mandats et après l’investiture de la présidente élue en novembre, Xiomara Castro. L’information a, par la suite, été confirmée par les autorités honduriennes. La Cour suprême a convoqué une réunion d’urgence prévue mardi matin, pour désigner un juge chargé d’examiner cette demande.

Un important dispositif de sécurité était visible, dans la nuit de lundi à mardi, autour de la résidence de « JOH », comme est surnommé l’ex-président, dans le quartier de San Ignacio, à Tegucigalpa. Il n’était pas clair, lundi soir, s’il se trouvait toujours au Honduras. Mardi matin, il a publié un message audio sur son compte Twitter, destiné à la police et au juge qui doit être désigné par la Cour suprême, assurant être « prêt à [se] présenter volontairement pour [se] défendre ».

« Complice » de son frère

Son avocat, Hermes Ramirez, a estimé que ce déploiement policier, qui empêchait, selon lui, les conseillers de l’ancien président d’accéder à son domicile, constituait une « atteinte » aux droits de son client. Pour le moment, aucun mandat d’arrêt n’a été notifié ni aucun juge désigné pour examiner le dossier, a dénoncé M. Ramirez sur la chaîne de télévision TN5.

Le frère cadet de « JOH », l’ex-député Antonio « Tony » Hernandez, a été condamné aux Etats-Unis, en mars 2021, à la prison à vie pour trafic de drogue. Les procureurs de New York soupçonnent « JOH » d’être son « complice ». Un autre des proches de l’ancien chef d’Etat, Geovanny Fuentes Ramirez, a lui aussi été condamné à perpétuité, le 8 février, pour narcotrafic par le tribunal fédéral de Manhattan, à New York.

Durant le procès, les procureurs ont accusé « JOH » d’avoir aidé l’accusé à faire passer de la cocaïne aux Etats-Unis. M. Fuentes Ramirez a lui-même affirmé pendant l’audience que le président Hernandez lui avait dit qu’ils allaient « mettre la drogue dans les narines des gringos » sans même qu’ils s’en rendent compte.

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