Le gouvernement est ouvert à un étalement plus important du remboursement des prêts garantis par l’État (PGE) pour les entreprises particulièrement touchées par la crise, et même à les transformer « au cas par cas » en subvention, a annoncé ce mercredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Les entreprises qui ont souscrit un PGE peuvent étaler son amortissement sur une durée de cinq ans, sachant qu’aucun remboursement n’est désormais exigé pendant deux ans.
En cas de report du début du remboursement « cela renforce le poids des échéances », qui sont calculées sur une durée plus courte, et « je suis prêt à regarder pour certains secteurs qui continuent à être les plus touchés par la crise, et pour lesquels les montants des prêts sont les plus importants, si un échéancier plus étendu serait possible », a affirmé Bruno Le Maire devant la commission des Finances du Sénat.
« J’engagerai les discussions avec la Commission européenne pour étudier, dans certains secteurs spécifiques, si cet étalement est envisageable », a ajouté le ministre.
Bruxelles doit en effet donner son feu vert à un dispositif qui consiste en une aide d’État.
Le ministre a notamment cité le secteur de l’aéronautique, dont les perspectives de retour à une activité normale restent éloignées.
« Chacun voit bien que la persistance de la crise sanitaire (…) éloigne encore davantage le retour à la normale du trafic aérien », a-t-il argumenté.
« Il me paraît donc légitime de tenir compte de cette réalité sanitaire pour étudier avec la Commission européenne, dans le secteur aéronautique, pour les sous-traitants qui sont les plus menacés, un étalement plus long du PGE », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il souhaite également soumettre à Bruxelles la possibilité de transformer « au cas par cas » certains PGE en « subvention », là encore pour les entreprises les plus en difficulté.
(Avec AFP)
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