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Air intérieur, le projet Qalipso nous apprend à respirer sainement

Publié le : 30/01/2022 – 00:24

Apprendre à respirer un air sain à son domicile était l’objet du projet de recherche Qalipso lancé en 2019. Cette étude comportementale réalisée en condition réelle, a permis aux familles participantes d’identifier et maîtriser les sources de pollution invisibles dans leurs habitations, en utilisant des ministations d’analyse de l’air intérieur.

Entre notre habitat, notre lieu de travail ou les transports, nous passons environ 80 % de notre existence dans des espaces clos. L’air dans ces environnements fermés est souvent plus pollué qu’à l’extérieur, notamment par des composés organiques volatils, siglés COV.

Étudier les comportements qui permettraient aux particuliers d’agir sur leur environnement domestique afin de moins s’exposer aux polluants était l’objet d’une étude scientifique qui a été menée en condition réelle. Les équipes du projet Qalipso ont équipé quarante familles de la région de la ville de Douai, dans le nord de la France, d’un boîtier numérique pour mesurer la qualité de l’air intérieur dans leur habitat.

Apprendre à maîtriser cette pollution

Cette étude psychosociologique est arrivée à son terme et démontre que l’usage par des particuliers de ces ministations connectées a des vertus pédagogiques, pour apprendre à maîtriser cette pollution nuisible à la santé humaine, nous précise Marie Verrièle, coordinatrice du projet Qalipso au laboratoire de recherche de l’IMT Nord Europe. 

Nous avons équipé 40 familles de Douai et son agglomération de microstations de mesure du niveau de la pollution en intérieur. Des indicateurs lumineux de vert à rouge leurs fournissaient des relevés en temps réel sur la qualité de l’air à leur domicile. Ces dispositifs permettaient de recevoir des alertes sur deux types de polluants nuisibles à leur santé, c’est à dire les composés organiques volatiles et les particules fines. Ces systèmes connectés étaient capables de détecter la présence dans les foyers de 15 polluants différents à la fréquence d’une donnée par seconde, ce qui représente un jeu de données colossal et inédit. Ces informations enregistrées dans nos serveurs informatiques vont permettre d’élaborer un indicateur fiable de la qualité de l’air intérieur. L’une des conclusions du projet Qalipso est de mettre en place pour les particuliers des « captothèques », c’est-à-dire des sortes bibliothèques dans lesquelles des personnes pourraient emprunter ces stations micro-capteurs, afin d’analyser la qualité de l’air de leur domicile. Un prêt de quelques semaines ou quelques mois serait suffisant, comme le démontre notre étude, pour changer nos comportements, en identifiant les sources de pollutions invisibles dans nos logements.

Des molécules nuisibles d’origines multiples

Les sources de pollution dans nos espaces intérieurs sont multiples. Les matériaux de construction des bâtiments, les meubles constitués de panneaux de particules ou encore les peintures, empoisonnent en permanence nos logements. Mais les produits ménagers, les ingrédients employés en cuisine, ou encore la combustion des bougies d’agrément charrient aussi leurs lots de molécules nuisibles à notre santé.

Sans oublier le tabagisme qui intoxique votre entourage en vaporisant jusqu’à 4 000 composés chimiques, dont au moins 50 sont des cancérigènes avérés. Mais ça, même sans l’étude Qalipso, vous le saviez déjà !

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à [email protected] 

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