La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, le Dow Jones parvenant à limiter les pertes tandis que le Nasdaq a plongé, avant l’issue d’une réunion de la Fed et dans un contexte de tensions géopolitiques.
Selon des résultats définitifs, l’indice Dow Jones, qui a lâché presque 2% en première partie de séance, a regagné l’essentiel du terrain perdu peu avant la clôture pour terminer en repli de 0,19% à 34.297,73 points. Le Nasdaq, en chute de 3% au pire de la journée, a conclu en perte de 2,28% à 13.539,29 points.
Le S&P 500 a fini en baisse de 1,22% à 4.356,45 points.
Wall Street a joué un scénario en partie similaire à celui de la veille, avec des indices au plus bas en séance remontant à l’approche de la clôture, lorsque les bas prix des actions attirent de nouveau les investisseurs à la recherche de bonnes affaires.
Mais cette fois-ci, le Nasdaq, à dominante technologique, est demeuré nettement dans le rouge.
« Les investisseurs sont restés sur leur garde entre les tensions géopolitiques et l’annonce de la Banque centrale américaine » attendue mercredi, ont indiqué les analystes de Wells Fargo.
La Fed a entamé mardi une réunion de politique monétaire et devrait publier un communiqué officiel mercredi en milieu de journée, avant une conférence de presse du président Jerome Powell à 19H30 GMT.
Si une hausse immédiate des taux d’intérêts sur les fonds fédéraux n’est pas à l’ordre du jour, l’institution monétaire devrait donner des indices sur le volume et la cadence du resserrement monétaire à venir.
Alors que jusqu’ici, la Fed avait laissé entendre qu’elle procéderait à trois hausses d’un quart de point de pourcentage (0,25%) sur l’année, les marchés misent désormais majoritairement sur quatre relèvements.
En renchérissant le coût de l’argent, les hausses de taux apparaissent comme défavorables aux entreprises, à leurs futurs résultats et donc à leurs actions.
Mais pour Peter Cardillo de Spartan Capital Securities, la principale inquiétude des investisseurs mardi était l’escalade des tensions politiques autour de l’Ukraine.
« La plus grande crainte est la perspective d’une guerre imminente entre l’Ukraine et la Russie. C’est la raison pour laquelle nous avons cette volatilité », a affirmé l’analyste.
« Si de lourdes sanctions sont imposées à la Russie, cela pourrait avoir des conséquences sur le marché pétrolier et entraîner une hausse des prix du pétrole bien au-delà de ce que nous attendons », a expliqué M. Cardillo. « Ce serait négatif pour l’économie ».
Les États-Unis se sont dits prêts, en cas d’attaque russe de l’Ukraine, à interdire l’exportation vers la Russie de technologie américaine.
Les cours du pétrole sont nettement repartis à la hausse mardi, soutenus par la crise ukrainienne. Le secteur énergétique était le seul secteur du S&P à terminer en hausse à Wall Street (+3,96%) avec les bancaires (+0,47%).
Les neufs autres secteurs étaient en recul, à commencer par ceux des technologies de l’information (-2,34%) et des services de communication (-2,24%), qui forment le coeur de l’indice Nasdaq.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans qui évoluent à l’inverse du prix, sont restés stables à 1,77% mais ceux des bons à plus court terme (2 ans) se sont nettement tendus à 1,02% contre 0,97% la veille.
Le Fonds monétaire international (FMI) a jeté une ombre sur les perspectives de 2022 avec une croissance mondiale revue en baisse d’un demi-point pourcentage à 4,4%. La croissance du PIB américain ne devrait pas dépasser 4% cette année contre 5,2% prévus il y a trois mois.
L’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath, a averti que les hausses de taux des banques centrales risquaient de provoquer des corrections sur les marchés. « Il y a une énorme incertitude », a reconnu Mme Gopinath. « Tout cela affecte les marchés et vient s’ajouter à d’autres événements, comme les tensions géopolitiques que nous constatons dans le monde. »
Sur le plan des actions, alors que la saison des résultats bat son plein, les groupes 3M (-0,55% à 173,75 dollars), American Express (+8,92% à 173,11 dollars) et Johnson and Johnson (+2,86% à 167,63 dollars) ont tous annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu bien que le groupe pharmaceutique ait déçu sur le plan du chiffre d’affaires.
Le titre de l’entreprise américaine d’aéronautique et de défense Raytheon Technologies a avancé de 2,49% à 90,31 dollars malgré des résultats mitigés pour 2021 et des prévisions décevantes pour l’année en cours.
L’action du fabricant de vélos d’appartement intelligents Peloton, qui a connu un fort succès au début de la pandémie mais fait face à une chute de la demande, a poursuivi sa chute (-10,70% à 26,53 dollars).
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