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Wall Street ouvre en hausse, toujours en quête d’un rebond

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, une nouvelle fois en quête d’un rebond après deux séances de baisse.

Vers 15H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,95%, l’indice Nasdaq, sous influence des valeurs technologiques, prenait 1,64%, et l’indice élargi S&P 500, 1,10%.

Pour Patrick O’Hare, les investisseurs ont démarré la séance avec « la foi que le marché a trop reculé et va s’offrir un rebond », a expliqué l’analyste, dans une note, « le même catalyseur que la veille ».

Mercredi, incapables de maintenir leur élan durant toute la séance, les trois indices avaient fini dans le rouge, le Dow Jones enchaînant son quatrième repli consécutif.

Quant au Nasdaq, il est entré en zone de correction, ce qui signifie qu’il a perdu plus de 10% depuis son dernier record de mi-novembre.

Wall Street a peu réagi au chiffre plus élevé que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage, ressorti à 286.000 contre 225.000 attendus. C’est la troisième hausse d’affilée pour l’indicateur.

Cette mauvaise surprise a été contrebalancée par l’accélération surprise de l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie, dont l’indice s’est établi à 23,2 points en janvier, alors que les économistes tablaient sur 18,5 seulement.

« Il y a une vague d’achats » après le franchissement de seuils techniques à la baisse, a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

L’analyste a souligné qu’après quelques publications en demi-teinte, notamment des banques JPMorgan Chase et Goldman Sachs, la plupart des autres grands noms qui se sont présentés depuis ont fait état de chiffres et prévisions satisfaisantes.

« Lorsqu’on rentrera dans la pleine saison des résultats, la semaine prochaine, peut-être qu’alors le marché commencera à se concentrer là-dessus plutôt que sur la hausse des taux », a avancé Peter Cardillo.

Après avoir franchi mercredi 1,90% pour la première fois depuis un peu plus de deux ans, le taux de référence des emprunts d’Etat américains à 10 ans se détendait jeudi, à 1,83%.

A la cote, American Airlines perdait 2,02% à 16,96 dollars, après la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel meilleur qu’attendu ainsi que d’une perte moindre que prévu.

La compagnie a néanmoins averti que la propagation du variant Omicron du coronavirus avait perturbé le rebond du trafic passager.

La veille, son concurrent United Airlines (-0,82% à 44,04 dollars) avait fait le même constat. Le titre était sanctionné après que le groupe a annoncé que la montée en puissance des capacités allait se faire plus lentement que prévu.

Premier géant de la tech à entrer en lice, Netflix (+0,80% à 519,99 dollars) publiera ses résultats après Bourse. Pénalisé par la glissade des valeurs de croissance ainsi que par l’émergence de ses concurrents sur le streaming, la plateforme a lâché plus de 26% en Bourse depuis son pic de mi-novembre.

Le Nasdaq était tiré par Apple (+1,52%), Microsoft (+2,54%) et Alphabet (+1,46%), mais aussi par les valeurs chinoises, dopées par l’annonce d’une baisse du taux directeur à un an de la Banque populaire de Chine.

Les mastodontes chinois du commerce en ligne Alibaba (+5,39%), JD.com (+7,70%) ou Pinduoduo (+6,49%) étaient ainsi à la fête.

Beaucoup de poids lourds de la technologie informatique, comme les fabricants de semiconducteurs AMD (-1,46%) ou le spécialiste des cartes mémoires Micron (-1,65%), faisaient cependant encore grise mine.

L’assureur américain Travelers (+4,24% à 166,86 dollars) était recherché après avoir publié un chiffre d’affaires et un bénéfice nettement supérieurs aux prévisions. Le groupe a aussi annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe de 5 milliards de dollars destinée à des rachats d’actions.

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