La Chine a rejeté jeudi « l’hypocrisie » des Etats-Unis, après des critiques américaines à l’encontre du constructeur automobile Tesla, qui a annoncé l’ouverture d’une concession dans la région à majorité musulmane du Xinjiang (nord-ouest).
Le fabricant américain de voitures électriques a annoncé le 1er janvier l’ouverture d’un point de vente à Urumqi, la capitale du Xinjiang, où Pékin est accusé de répression à l’encontre de l’ethnie majoritaire ouïghoure, notamment en recourant au travail forcé.
Alors que des organisations ont appelé à boycotter les produits fabriqués au Xinjiang, l’annonce de Tesla a été dénoncée par des responsables américains, à l’instar du sénateur républicain Marco Rubio.
Ce dernier a accusé l’entreprise d’Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, « d’aider le Parti communiste chinois à couvrir le génocide et l’esclavage dans la région ».
La Maison Blanche a estimé de son côté que « la communauté internationale, y compris le secteur public et le secteur privé, ne doivent pas détourner les yeux de ce qui se passe au Xinjiang ».
En réponse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a rejeté des « mensonges » et « l’hypocrisie » des Etats-Unis, qui tentent, selon lui, de « réprimer la Chine économiquement et politiquement, sous prétexte de défendre les droits de l’Homme ».
Des organisations de défense des droits de l’Homme accusent le régime communiste d’avoir interné plus d’un million de Ouïghours dans des camps de rééducation politique.
Pékin dément ce chiffre et parle de « centres de formation professionnelle » destinés à éloigner la population de la radicalisation, après des attentats attribués à des islamistes ou des séparatistes ouïghours.
Evoquant des accusations de stérilisations forcées au Xinjiang, Washington a aussi accusé Pékin de se livrer à « un génocide » dans cette région de plus de 20 millions d’habitants, grande comme trois fois la France.
L’association américaine Conseil pour les relations américano-islamique a appelé Tesla à fermer sa concession.
Tesla est la dernière en date des entreprises internationales critiquée pour sa présence au Xinjiang.
Le géant suédois du prêt-à-porter H&M reste bloqué sur les sites commerciaux en Chine après avoir promis de ne pas utiliser du coton produit au Xinjiang, s’attirant une campagne de boycott de consommateurs chinois.
Le 31 décembre, Tesla avait annoncé le rappel de 200.000 véhicules vendus en Chine pour des coffres potentiellement défectueux.
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