Publié le : 23/01/2021 – 11:45Modifié le : 23/01/2021 – 14:09
Alors que le Liban a décidé jeudi de prolonger de deux semaines un confinement strict, les hôpitaux du pays peinent à faire face à la pandémie de Covid-19. En soins intensifs, le taux d’occupation est désormais de 91 % à travers le pays. À la crise sanitaire s’ajoute la crise économique marquée par des licenciements massifs. Pour venir en aide au pays du Cèdre, la Banque mondiale a annoncé qu’elle allait financer la distribution de vaccins d’ici février.
Hôpitaux au bord de la rupture, crise économique : la situation est critique au Liban malgré un confinement strict prolongé pour deux semaines afin de tenter d’enrayer une progression exponentielle des cas de nouveau coronavirus.
Le confinement s’accompagne d’un couvre-feu de 24 heures et d’une fermeture des commerces, qui seront uniquement autorisés à effectuer des livraisons à domicile. Des exceptions sont prévues, pour le personnel médical ou les journalistes, et des attestations de sortie pour certains déplacements.
Les autorités œuvrent à augmenter le nombre de lits disponibles pour les patients atteints du Covid-19, au moment où le secteur hospitalier est sous pression.
En soins intensifs, le taux d’occupation est désormais de 91 % à travers le pays et de 97,89 % à Beyrouth, selon les chiffres publiés mercredi par le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Liban.
« Selon les critères de l’OMS, le Liban est actuellement au niveau 4 : une épidémie incontrôlée, avec des capacités supplémentaires limitées pour le système de santé », indique sur Twitter Firass Abiad, directeur du principal hôpital public mobilisé dans la lutte contre le coronavirus.
Des vaccins financés par la Banque mondiale
La Banque mondiale a annoncé jeudi qu’elle allait financer la distribution de vaccins au Liban d’ici février, première opération du genre de l’institution internationale.
Le financement de 34 millions de dollars fournira des vaccins à plus de 2 millions de personnes.
Le vaccin sera déployé en priorité auprès des agents de santé à haut risque, la population de plus de 65 ans, le personnel épidémiologique et de surveillance et la population de 55 à 64 ans souffrant de comorbidités.
Le pays est englué dans sa plus grave crise économique depuis des décennies, avec une dépréciation historique de sa monnaie, une hyperinflation et des licenciements massifs. La moitié de la population vit désormais dans la pauvreté.
Avec AFP
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