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En Afrique du Sud, premier pays confronté à Omicron, la décrue est bien engagée

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Des milliers de personnes se sont rassemblées le 1er janvier 2022 sur la plage de North Pier à Durban, après la levée du couvre-feu par le gouvernement sud-africain. RAJESH JANTILAL / AFP

La nuit de la Saint-Sylvestre a pris des airs de revanche en Afrique du Sud. Comme un pied de nez au monde qui a mis le pays en quarantaine après l’annonce de la découverte d’Omicron le 25 novembre 2021, les autorités sud-africaines ont annoncé la levée du couvre-feu en vigueur depuis vingt et un mois le soir du 31 décembre.

Au moment où l’Europe en particulier renoue avec les restrictions sanitaires pour tenter d’endiguer la propagation de ce variant hautement transmissible, seulement une poignée de contraintes sur les rassemblements reste en vigueur en Afrique du Sud.

Le pic de la vague Omicron a officiellement été franchi il y a deux semaines sans que les hôpitaux soient débordés, ont fait savoir les autorités sud-africaines avant d’annoncer la levée du couvre-feu. Impressionnante par le nombre d’infections, la déferlante amorce sa décrue bien plus tôt que les premières vagues : le pic a été atteint deux fois plus rapidement que lors des épisodes précédents.

Une conséquence logique de la forte contagiosité du variant, analyse le virologue Alex Sigal, de l’Africa Health Research Institute à Durban, qui étudie les mutations du virus et sa capacité à échapper à la réponse immunitaire : « Les infections montent si rapidement avec Omicron qu’elles ne peuvent que redescendre aussi vite parce que tout le monde est infecté au même moment », explique le chercheur.

Le nombre de décès en baisse

Au cours de la semaine écoulée, le nombre de cas a baissé de 48 % en Afrique du Sud et, « même si ce déclin est probablement exagéré à cause de la baisse du nombre de tests [liée aux vacances d’été sud-africaines], le taux de positivité diminue également, ce qui confirme que nous assistons bel et bien à une décrue », précise Ridhwaan Suliman, docteur en mathématiques appliquées au sein du Council for Scientific and Industrial Research, un organisme de recherche public sud-africain. Le taux de positivité des tests, toujours élevé, est passé de plus de 35 % à 25,8 % au cours de la semaine dernière.

Le nombre d’hospitalisations semble également avoir franchi un pic, même si le reflux est moins spectaculaire que celui du nombre de cas à ce stade (− 6 % d’hospitalisations au cours de la semaine passée par rapport à la précédente) en raison du décalage traditionnellement observé entre l’évolution du nombre de cas et celle de la situation dans les hôpitaux.

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