La Banque de France a très légèrement abaissé dimanche sa prévision de croissance de l’économie française pour 2022, anticipant une progression de 3,6% (contre 3,7% jusqu’ici), le regain épidémique et les difficultés persistantes d’approvisionnement risquant d’entraîner un tassement de l’activité début 2022.
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) reste toutefois « solide », avec une prévision relevée à +2,2% pour 2023 (au lieu de +1,9% précédemment), estime la banque centrale française dans ses nouvelles projections macroéconomiques. Elle prévoit que la France retrouvera à l’horizon 2024 « un rythme proche » de son niveau d’avant-crise, avec une croissance d’environ 1,4%.
Ce retour à la tendance d’avant l’épidémie est le signe que « la crise n’a pas laissé de cicatrice en terme de niveau de production et de production potentielle », a salué Olivier Garnier, directeur général de la Banque de France lors d’une conférence de presse.
Il y voit l’effet du soutien public massif à l’investissement déployé via le plan de relance et le plan d’investissement France 2030, ainsi que le « dynamisme du marché du travail ».
Ces prévisions sont toutefois un peu plus prudentes que celles du gouvernement, qui table à ce stade toujours sur une croissance de 4% en 2022, malgré le regain épidémique et l’apparition du variant Omicron.
La Banque de France présente d’ailleurs un scénario alternatif, en cas d’imposition de restrictions supplémentaires au premier semestre 2022, qui conduirait à une croissance plus faible l’an prochain (environ 2,2%), mais qui se rattraperait en 2023 (+3,5%).
Dans son scénario central, qui prévoit une croissance de 6,7% en 2021, elle estime que la croissance sera portée l’an prochain « par le rebond de toutes les composantes de la demande intérieure », à savoir la consommation des ménages, avec une baisse progressive du surplus d’épargne engrangé pendant la crise, ainsi que l’investissement, en particulier celui des entreprises, grâce à la stabilisation de leurs marges.
A l’inverse, la contribution du commerce extérieur « ne se redresserait pas en 2022 », toujours à la traîne dans certains secteurs.
Cette croissance se traduirait également par une hausse de l’emploi, avec un taux de chômage autour de 7,9% en 2022, et du pouvoir d’achat, soutenu par des hausses de salaires.
Quant à l’inflation, qui connaît une poussée ces derniers mois, après un pic fin 2021, la Banque de France voit deux phases se succéder: d’abord le maintien d’une hausse des prix importante courant 2022, avec un taux moyen de 2,5% l’an prochain, avant un reflux autour de 1,5% en 2024, soit le niveau observé avant la crise financière de 2008.
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