Le Sénat américain a confirmé, jeudi 16 décembre, la nomination de Nicholas Burns comme ambassadeur des Etats-Unis en Chine, mettant fin à plus d’un an de vacance diplomatique à Pékin.
Joe Biden l’avait désigné dès août, mais ce n’est que jeudi qu’une majorité s’est dégagée pour confirmer à son poste ce diplomate expérimenté, après le retrait par le sénateur républicain Marco Rubio de son opposition à cette nomination.
Ancien ambassadeur en Grèce et à l’Otan, numéro trois du département d’Etat sous la présidence de George W. Bush, Nicholas Burns avait qualifié, lors de son audition devant le Sénat en octobre, la Chine d’« agresseur » dans la région et promis un « vif affrontement » avec Pékin, ajoutant toutefois qu’il espérait pouvoir coopérer sur des sujets comme le changement climatique.
Un ancien conseiller de John Kerry
Sa nomination était bloquée depuis août par Marco Rubio, qui l’accusait de ne pas être assez dur avec la diplomatie chinoise. Le sénateur a finalement laissé le vote se dérouler – en se prononçant tout de même contre la confirmation – après le vote jeudi par le Sénat, à l’unanimité, d’une loi interdisant l’importation aux Etats-Unis d’un large éventail de produits fabriqués dans le Xinjiang, région chinoise où Washington relève des violations des droits humains envers la minorité ouïgoure.
Les démocrates, ainsi que certains républicains, soutenaient qu’après plus d’un an sans ambassadeur, les Etats-Unis avaient besoin d’un haut représentant à Pékin pour faire appliquer cette nouvelle loi.
Diplomate de carrière, Nicholas Burns a aussi conseillé entre 2014 et 2017 le secrétaire d’Etat John Kerry, a enseigné à Harvard et avait vivement critiqué la politique étrangère de Donald Trump. Son prédécesseur en poste a Pékin, Terry Branstad, avait démissionné en septembre 2020, en pleine campagne présidentielle aux Etats-Unis.
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