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Les eurodéputés prêts à porter Roberta Metsola, une élue anti-IVG, à leur tête

Roberta Metsola dans les bureaux du Parlement européen, à La Valette (Malte), en décembre 2019. ANDREAS SOLARO / AFP

Les grandes manœuvres se sont intensifiées, ces derniers jours, à Strabourg, alors que l’échéance du départ de David Sassoli, le président du Parlement européen, approche. Mardi 14 décembre, le sujet a animé nombre de débats entre eurodéputés. Car, quarante-deux ans après avoir porté à la tête de l’institution Simone Veil, qui venait de légaliser l’interruption volontaire de grossesse en France, les parlementaires européens sont tentés d’y élire une autre femme, la Maltaise Roberta Metsola, membre du Parti populaire européen (PPE, droite) qui n’a jamais caché son opposition à l’avortement. En septembre, elle s’est même abstenue, lors d’un vote sur une résolution demandant à la Commission de criminaliser les violences faites aux femmes.

Un petit retour en arrière s’impose. En juin 2019, le PPE, les S&D (Socialistes & démocrates, gauche) et Renew (centre) constituent, dans la foulée des élections européennes, une coalition pour former une majorité parlementaire et s’entendent pour installer David Sassoli à la tête de l’Assemblée législative. A mi-mandat, en janvier 2022, est-il prévu, un membre du PPE lui succédera. A l’époque, tout le monde imagine que ce sera Manfred Weber, président du groupe PPE et candidat malheureux à la présidence de la Commission. Depuis, l’Allemand (CSU) s’est retiré.

Pas rédhibitoire pour les Verts

Au terme d’une élection interne, les conservateurs ont choisi, dès lors, de présenter Mme Metsola, 42 ans, pour succéder à M. Sassoli. « C’est une excellente candidate. Une femme, jeune, qui vient d’un petit pays. C’est très symbolique », explique M. Weber. Elue depuis 2013, la Maltaise bénéficie d’une bonne réputation au Parlement européen. Elle présente aussi l’avantage – en théorie – de faire partie de la frange la plus progressiste du PPE. Elle a également, avec régularité et charisme, défendu les droits des communautés LGBT+. Sur les sujets d’accueil des migrants, l’élue ne fait pas non plus partie des plus radicales. Et, en décembre 2019, elle a appelé à la démission du premier ministre maltais, Joseph Muscat, après l’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia.

Dans ce contexte, Renew et les S&D, qui sont liés au PPE par l’accord de coalition de juin 2019, ne sont pas montés au créneau lorsque Mme Metsola a été choisie par le PPE. Les Verts non plus, qui jugent la dame fréquentable. Bien sûr, ils connaissent ses positions sur la liberté des femmes à disposer de leur corps, et même s’ils ont été les premiers à critiquer la Pologne lorsqu’elle a restreint le droit à l’avortement, cela ne leur semble pas rédhibitoire.

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