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L’opposition biélorusse toujours en attente de gestes « concrets » de la part de l’Union européenne

L’opposante biélorusse, Svetlana Tsikhanovskaïa, et le chancelier autrichien, Alexander Schallenberg., lors de la conférence internationale sur la Biélorussie , à Vienne, le 22 novembre 2021. LEONHARD FOEGER / REUTERS

Svetlana Tsikhanovskaïa, la principale représentante de l’opposition biélorusse en exil n’a pu cacher une certaine déception à l’issue de la conférence internationale sur son pays organisée à Vienne, lundi 22 novembre, et qui a regroupé des représentants de plusieurs Etats européens, dont la France. Si elle a salué « une initiative courageuse » et une « première étape pour un vrai changement dans le pays », la jeune femme n’a toutefois pu qu’« espérer une nouvelle rencontre bientôt pour avoir des décisions concrètes », faute de véritables annonces à l’issue de cette journée.

Mercredi, l’opposante doit être reçue à Strasbourg par le Parlement européen et son président, David Sassoli. Avec cette nouvelle tournée, elle espère rappeler l’urgence d’un soutien à la société civile de son pays et les promesses faites en août 2020, après la présidentielle que les Européens avaient jugé « ni libre ni équitable » et qui avait abouti à la reconduction du dirigeant Alexandre Loukachenko. Mme Tsikhanovskaïa avait, à l’époque, dû s’exiler en Lituanie.

En mai, c’est le détournement vers Minsk d’un avion de ligne transportant l’opposant Roman Protassevitch qui avait amené les Européens à formuler de nouvelles condamnations. Le régime biélorusse a répliqué en poussant, depuis juillet, des milliers de migrants vers les frontières de la Lituanie et de la Biélorussie. L’Union européenne (UE) débat d’un cinquième paquet de mesures restrictives et la Commission devait annoncer, mardi, des décisions visant les compagnies aériennes qui ont participé au transport de migrants vers Minsk.

Mme Tsikhanovskaïa réclame des décisions qui « doivent viser des entreprises d’Etat ». Beaucoup d’observateurs jugent, comme elle, que les mesures adoptées jusqu’ici présentent des lacunes et n’ont nullement incité M. Loukachenko à desserrer l’étau dans lequel il maintient son pays.

Les sanctions ne peuvent pas être le seul langage

L’opposante a aussi imploré les ministres européens des affaires étrangères de cesser « tout contact avec le régime », affirmant que « tout accord signé avec lui est non légitime ». Afin de tenter de résoudre la crise à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, la chancelière allemande, Angela Merkel, a appelé à deux reprises M. Loukachenko la semaine dernière – après s’être entretenue avec Vladimir Poutine. Et le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, a conversé avec le ministre biélorusse des affaires étrangères, Vladimir Makeï, pourtant cité parmi les personnes susceptibles d’être sanctionnées pour leur rôle dans la tentative de déstabilisation de l’UE, attaquée sur la migration, l’un de ses points faibles.

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