C’est une nouvelle tragédie qui frappe la prison équatorienne de Guayaquil. Une émeute entre détenus, qui a commencé vendredi 12 novembre, a fait 58 morts, a annoncé la commandante de la police, samedi. La générale Tannya Varela a également annoncé, lors d’une conférence de presse, que les affrontements entre prisonniers avaient fait 12 blessés.
L’intervention de la police pour tenter de rétablir l’ordre dans la prison a « sauvé des vies », a déclaré Pablo Arosemena, gouverneur de la province du Guayas (dont la capitale est Guayaquil).
Cette même prison avait été le théâtre, à la fin de septembre, de l’un des pires massacres de prisonniers en Amérique latine : 119 détenus avaient été tués. Certains d’entre eux avaient été démembrés ou brûlés dans ces violents affrontements entre gangs liés aux narcotrafics et aux cartels mexicains.
Surpopulation
Dans cette prison, qui abrite 8 500 détenus et dont la surpopulation atteint 60 % selon les chiffres officiels, la violence n’a pas cessé depuis.
Après les incidents de septembre, 15 autres détenus ont été tués. En février, 79 détenus étaient morts dans des émeutes simultanées dans plusieurs prisons. Les émeutes dans les prisons équatoriennes ont fait plus de 250 morts depuis le début de l’année.
Le massacre de septembre a incité le gouvernement équatorien à déclarer l’état d’urgence pour le système pénitentiaire pendant soixante jours, l’armée épaulant la police pour tenter de faire régner l’ordre dans les soixante-cinq prisons du pays. Elles peuvent accueillir 30 000 personnes mais sont occupées par 39 000 détenus, soit une surpopulation de 30 %.
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