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Crise des sous-marins : le premier ministre australien déclare n’avoir jamais menti

Scott Morrison à la réunion de la COP26 à Glasgow (Ecosse), le 1er novembre 2021. IAN FORSYTH/ AP

En soi, la phrase ne s’adresse pas directement à Emmanuel Macron. Mais elle peut être interprétée comme une réponse aux accusations formulées par le président de la République française à l’encontre du premier ministre de l’Australie, Scott Morrison, dans le cadre de l’affaire des sous-marins, qui a fortement secoué les relations diplomatiques entre les deux pays.

A la question d’un journaliste de la radio de Melbourne 3AW qui lui demandait s’il avait déjà menti dans la vie publique, le premier ministre australien a répondu, vendredi 12 novembre : « Je ne crois pas avoir [menti], non, non. »

Cette affirmation répond par ricochet aux propos de M. Macron qui a récemment accusé le chef du gouvernement australien de lui avoir ouvertement menti au sujet d’un contrat de 55 milliards d’euros portant sur douze sous-marins, annulé sans avertissement en septembre.

Le président français, qui dit avoir découvert au dernier moment que l’Australie avait négocié en secret un accord portant sur des sous-marins à propulsion nucléaire avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a affirmé à des journalistes australiens au début du mois qu’il « sava[ait] » que Scott Morrison lui avait menti.

Un sujet de débat majeur sur la scène politique australienne

Le prédécesseur et rival de Scott Morrison au sein du Parti libéral, Malcolm Turnbull, n’a pas apaisé le débat, assurant que l’actuel premier ministre avait la réputation de mentir. La sincérité de ce dernier est devenue un sujet majeur sur la scène politique australienne et une faiblesse éventuelle pour M. Morrison, qui pourrait briguer un deuxième mandat lors des élections qui se tiendront en mai.

Mais M. Morrison a balayé la question : « J’ai appris, dans la vie publique, à ne pas avoir le cuir trop fin. » Le chef du gouvernement assure que ces accusations ne l’ont pas perturbé et qu’il était alors certain d’avoir pris la bonne décision en rompant l’engagement portant sur les sous-marins français afin d’assurer la défense nationale de son pays.

« Je n’avais pas peur que [sa décision] dérange certaines personnes ni de froisser certaines susceptibilités », a-t-il insisté, soulignant que la technologie américaine de sous-marins à propulsion nucléaire n’avait pas été partagée avec un autre pays depuis 1958, date d’un accord avec le Royaume-Uni.

Le Monde avec AFP

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