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l’ex-espoir Garra Dembélé raconte les « perfusions » en Bulgarie et les « pilules » en Allemagne

Ancien pensionnaire de l’INF Clairefontaine, passé par le centre de formation d’Auxerre, Garra Dembélé a connu une carrière très compliquée. Dans un documentaire diffusé par la chaine L’Equipe, l’ex-espoir a raconté avoir subi des perfusions lors de son passage en Bulgarie, arrivant « dopé » ensuite en Allemagne, où il a dû prendre des pilules sous peine d’amende.

L’envers du foot, il connaît. Mis sur le devant de la scène médiatique dès son adolescence avec le célèbre documentaire « A la Clairefontaine », aux côtés de Hatem Ben Arfa, Abou Diaby ou encore Geoffrey Jourdren, Garra Dembélé n’a pas réussi à confirmer son statut d’espoir du foot au cours d’une carrière très, très compliquée. Viré par l’AJ Auxerre après avoir intégré son centre de formation, non retenu après un stage à Liverpool en raison de traces de cannabis dans son organisme, emprisonné à Rome pendant sept semaines après avoir été accusé de viol en marge d’un essai à la Lazio, avant d’être innocenté, l’attaquant insouciant et exubérant a cru avoir pris son envol lors d’une saison exceptionnelle au Levski Sofia en 2010-2011 (37 buts en 39 matchs). Mais en Bulgarie, Garra Dembélé a aussi découvert des méthodes… surprenantes.

« Des produits dans mon corps qui n’étaient pas autorisés en Allemagne »

« En Bulgarie, quand on finissait les matchs d’Europa League, on prenait des perfusions, raconte l’ancien joueur, sélectionné à sept reprises avec le Mali, qui a pris sa retraite à seulement 29 ans, dans le documentaire de L’Equipe ‘Destins brisés’ diffusé ce mardi soir. Il y avait une infirmière en blouse blanche. Juste après le match, j’enlevais mes crampons et je prenais les perfs, parce qu’on avait d’autres matchs qui arrivaient, deux ou trois jours après. » Connaissait-il le produit qui lui était injecté ? « Aucune idée, assure Garra Dembélé. Le seul truc que je peux vous garantir, c’est que quand j’ai signé en Allemagne, il y avait des produits dans mon corps qui n’étaient pas autorisés en Allemagne. En fait, quand je suis arrivé en Allemagne, j’étais dopé. J’avais des hormones, je ne sais pas… »

« En même temps, quand on avait des matchs le week-end, à tous les coups, c’était moi au test antidopage. J’urinais dans le truc et apparemment, il n’y avait rien », ajoute l’ancien pensionnaire de l’INF Clairefontaine, qui ne regrette pas: « Zidane, il a bien pris de la créatine quand il est parti en Italie. En France, ce n’était pas autorisé. Il a pris de la masse musculaire, il s’est développé ». Poussé par le Levski Sofia à être transféré à Fribourg (« Je n’avais pas le choix, Fribourg payait comptant »), Garra Dembélé a aussi eu des doutes sur les traitements imposés par le club allemand.

« En Allemagne, j’avais une petite boîte, explique l’ancien attaquant. Il y avait mon numéro dessus, le 11. J’avais environ dix pilules à prendre, après les entrainements. Je ne savais même pas ce que c’était. Il y avait des pilules énormes, ça restait coincé (en montrant sa gorge, ndlr). Et si tu ne les prenais pas, tu avais une amende, en plus, en Allemagne. (…) Ça ne fait pas rêver mais c’est la vérité. C’est comme ça. On voit le foot à la télé. Mais quand vous êtes à l’intérieur, c’est un milieu qui est compliqué. »

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