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Covid-19 : les Etats-Unis autorisent à leur tour l’injection d’un vaccin différent pour la dose de rappel

L’agence américaine des médicaments a autorisé, mercredi 20 octobre, l’injection d’un vaccin anti-Covid différent pour la dose de rappel que celui utilisé initialement pour l’immunisation, une pratique déjà possible dans de nombreux pays.

La FDA a également annoncé autoriser les rappels pour toutes les personnes de 18 ans et plus initialement vaccinées avec Johnson & Johnson, et pour certaines catégories de population à risque vaccinées avec Moderna, notamment les personnes âgées.

Ces annonces complètent la stratégie américaine pour la campagne de rappel, après l’autorisation il y a un mois d’une dose de rappel pour certaines personnes à risque vaccinées avec le remède de Pfizer.

« Les données disponibles suggèrent une immunité en baisse chez certaines populations entièrement vaccinées », a expliqué dans un communiqué la cheffe par intérim de la FDA, Janet Woodcock. « La mise à disposition de ces rappels autorisés est importante pour une protection continue contre le Covid-19. »

Les personnes vaccinées avec Johnson et Johnson particulièrement concernées

Jusqu’ici, les Etats-Unis ne permettaient pas le « mélange » de vaccins, contrairement à ce qui est fait dans de nombreux pays, y compris pour l’immunisation initiale (et non seulement pour les rappels).

Cette annonce est susceptible d’intéresser notamment les plus de 15 millions d’Américains ayant reçu le vaccin unidose de Johnson & Johnson.

Une étude américaine publiée la semaine dernière suggérait en effet que les personnes ayant reçu le vaccin de « J & J » pourraient avoir intérêt à recevoir une dose de rappel d’un vaccin différent, à ARN messager, afin de profiter d’une augmentation plus forte encore de leurs niveaux d’anticorps.

Dans le détail, toutes les personnes de 18 ans et plus ayant reçu une dose de vaccin de Johnson & Johnson il y a au moins deux mois pourront désormais recevoir une dose supplémentaire, soit de « J & J », soit de Moderna ou Pfizer.

Pour la population vaccinée avec Moderna il y a au moins six mois, trois catégories de personnes pourront recevoir un rappel : toutes celles âgées de plus de 65 ans ; celles qui, entre 18 et 64 ans, présentent un « haut risque » de développer une forme grave de la maladie ; ou celles dont le travail ou la situation implique une exposition « fréquente » au virus. Les mêmes définitions avaient été adoptées pour le rappel de Pfizer.

La dernière catégorie inclut les employés de supermarchés, les travailleurs de santé ou encore les prisonniers et les personnes accueillies dans des refuges pour sans-abri.

La dose de rappel du vaccin de Moderna sera en réalité une demi-dose (50 microgrammes contre 100 pour les deux injections initiales).

11 millions de doses de rappel déjà administrées

Un comité d’experts des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) doit désormais se réunir, jeudi, pour passer à son tour en revue les données soutenant ces doses de rappel.

Une fois que ce comité aura rendu son avis, les CDC publieront leurs recommandations précises pour ces injections, à destination des professionnels de santé les administrant.

Certaines personnes immunodéprimées pouvaient déjà recevoir une troisième dose des vaccins de Pfizer ou de Moderna aux Etats-Unis depuis début août. Au total, plus de 11 millions de doses de rappel ont été administrées dans le pays.

Le Monde avec AFP

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