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Attaque en Norvège : les cinq victimes ont été tuées à l’arme blanche

Des proches déposent des fleurs à la mémoire des cinq victimes de l’attaque en Norvège, mercredi. TERJE BENDIKSBY / AFP

La police norvégienne est revenue, lundi 18 octobre, sur le déroulé de l’attaque dans laquelle cinq personnes ont été tuées, mercredi. Les victimes ont été tuées à l’arme blanche, et non par des flèches tirées à l’aide d’un arc, comme cela fut initialement annoncé.

« A un certain moment, [le suspect] se débarrasse ou perd son arc et ses flèches », a affirmé l’inspecteur Per Thomas Omholt en faisant le récit de l’attaque lors d’une conférence de presse. « A Hyttegata, il tue cinq personnes à l’arme blanche à la fois dans des lieux privés et dans l’espace public », a-t-il poursuivi. La police, qui avait jusqu’alors déclaré que le suspect, Espen Andersen Brathen, était armé d’un arc et de flèches ainsi que de deux autres armes, n’a pas voulu préciser la nature de ces armes blanches pour les besoins de l’enquête.

« Tout indique que ces victimes ont été tuées au hasard », a aussi affirmé Per Thomas Omholt. Selon la police, plus d’une dizaine de personnes ont aussi été visées par des tirs à l’arc au début de l’attaque, mais aucune n’a alors été mortellement touchée.

Evaluation psychiatrique du suspect en cours

Soupçonné de radicalisation islamiste, Espen Andersen Brathen, un Danois de 37 ans, a reconnu qu’il avait tué cinq personnes et blessé trois autres mercredi à Kongsberg, ville du sud-est de la Norvège. « Pour ce qui est du motif, la maladie reste la principale hypothèse. Et en ce qui concerne la conversion à l’islam, cette hypothèse est affaiblie », a ajouté Per Thomas Omholt. Placé en détention provisoire dans une institution médicalisée, le suspect, qui s’est déjà longuement expliqué et a vraisemblablement agi seul, n’est plus en mesure d’être entendu actuellement. Une évaluation psychiatrique est en cours pour déterminer s’il peut être tenu pour pénalement responsable de son geste.

Critiquée pour avoir mis plus d’une demi-heure à arrêter Brathen après avoir reçu les premières alertes, la police a dans un premier temps semblé privilégier la piste de l’acte terroriste avant de se concentrer sur celle de la folie. Etabli depuis des années à Kongsberg, petite ville d’environ 25 000 habitants, à 80 kilomètres au sud-ouest d’Oslo, Espen Andersen Brathen a, selon les autorités, des antécédents médicaux, dont on ignore la nature à ce stade. Le suspect était connu des services norvégiens de sécurité, PST, chargés notamment de l’antiterrorisme.

La police a fait état de « craintes liées à une radicalisation » qui remontaient à 2020 et avant, lesquelles, a-t-elle assuré, avaient donné lieu à un suivi. Selon la radiotélévision publique NRK, une première alerte avait été reçue en 2015, et le PST en avait émis une en 2018 sur la possibilité que le suspect commette « une attaque à petite échelle ». Ces informations ont soulevé des questions sur les mesures mises en place par les autorités pour éviter un passage à l’acte.

Le Monde avec AFP

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