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à l’audience, la spectatrice à la pancarte a raconté son calvaire

Quatre mois de prison avec sursis ont été requis contre la spectatrice à la pancarte, qui avait fait chuter le peloton lors du dernier Tour de France. Elle a raconté ses derniers mois difficiles à l’audience.

C’était le 26 juin. Sur le bord de la route lors de la première étape du Tour de France, la spectatrice à la pancarte « Allez Opi-Omi », « Allez Papy-Mamy » en français, était responsable d’une grosse chute dans le peloton. Quatre mois de prison avec sursis ont été requis contre la jeune femme, en attendant le délibéré le 9 décembre prochain, mais l’audience de ce jeudi a été l’occasion pour elle et son avocat de s’exprimer.

Elle a ainsi raconté que la pancarte était dédiée à sa grand-mère, qui avait perdu sa petite sœur deux jours plus tôt. Sauf que son clin d’œil a mal tourné, provoquant la chute d’une cinquantaine de coureurs. Aucun d’entre eux n’a finalement porté plainte et le Tour de France a retiré la sienne, mais pas les syndicats de coureurs qui ont décidé d’insister.

« Je sais que je sers d’exemple »

A l’audience, l’avocat de la spectatrice a souligné la difficile situation psychologique vécue par sa cliente depuis les évènements, selon le compte rendu du journal L’Equipe. Après une dépression les mois précédents, la jeune femme de 31 ans semblait aller mieux au mois de juin, « enfin joyeuse et heureuse ». L’incident l’a incité à se cacher pendant plus de trois jours, sans sortir de chez elle.

« J’étais prostrée de honte et de trouille, je n’y arrivais pas, j’avais une culpabilité énorme, il fallait que je sois apte à parler », a-t-elle raconté. La procédure actuelle est malgré tout « hors norme » selon son avocat. « De la prison même avec sursis me paraît disproportionné, une amende ou une autre peine pourrait être une autre solution », a-t-il ajouté.

« Je sais que je sers d’exemple », a dit de son côté la spectatrice. Depuis ce jour-là, elle n’est pas tranquille. « Sa sanction est tombée ce jour-là, et elle va durer, a précisé son avocat. Elle est lynchée sur les réseaux sociaux. » Quasiment quatre mois après ce qu’elle décrit comme une « bêtise », elle ne peut toujours pas mettre l’évènement derrière elle. Ce sera peut-être le cas dans deux mois.

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