Publié le : 14/10/2021 – 09:09
Le Japon a dissout, jeudi, sa Chambre des représentants, ouvrant la voie à la tenue d’élections législatives à la fin du mois. Le nouveau Premier ministre, Fumio Kishida, est populaire et l’opposition apparaît largement distancée dans les enquêtes d’opinion.
Le Japon se dirige vers des élections législatives anticipées à la fin du mois après la dissolution, jeudi 14 octobre, de la Chambre des représentants, au sein de laquelle le Parti libéral-démocrate (PLD) devrait conserver la majorité sous la houlette de son nouveau chef de file et nouveau Premier ministre, Fumio Kishida.
La campagne électorale devrait essentiellement se concentrer sur les enjeux économiques et l’un des conseillers du nouveau chef du gouvernement sur ces questions, Kozo Yamamoto, a prôné un plan d’au moins 32 000 ou 33 000 milliards de yens (243 à 250 milliards d’euros) pour soutenir la relance après le choc provoqué par la crise du Covid-19.
Onze jours après son accession au pouvoir, Fumio Kishida est relativement populaire et devrait permettre au PLD et à son allié gouvernemental, le Komeito, de conserver sans difficulté leur majorité parlementaire face à une opposition affaiblie.
« Je veux me servir de ces élections pour expliquer aux gens ce que nous essayons de faire et quels sont nos objectifs », a-t-il dit à des journalistes.
Évoquant les 11 jours écoulés, le nouveau Premier ministre a ajouté : « J’ai eu un programme très chargé mais étrangement, je ne me sens pas fatigué, je me sens épanoui. »
Pour les électeurs, les priorités pour le futur gouvernement doivent être d’agir avec détermination pour mettre fin à l’épidémie de Covid-19 et de relancer l’économie, montrent les enquêtes d’opinion.
Fumio Kishida dans la lignée des « Abenomics »
Fumio Kishida prône un « nouveau capitalisme » axé sur la croissance et la redistribution des richesses. Il entend s’inscrire dans la lignée des « Abenomics », un plan massif de soutien à l’économie japonaise reposant sur trois piliers : budgétaire, monétaire et réformes structurelles.
L’un des architectes de cette politique mise en place en 2013 par l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, Kozo Yamamoto, juge qu’un nouveau plan de dépenses massif est nécessaire pour combler l’écart de croissance de l’économie japonaise dû à la pandémie de Covid-19 et atteindre l’objectif d’une inflation à 2 %.
« Ce qui est important avant toute chose, c’est de parvenir à une croissance économique solide avec les trois flèches des Abenomics. Ce n’est qu’ensuite que l’on pourra parler de redistribution », a dit Kozo Yamamoto, selon lequel un tel plan de relance doit être financé par une émission massive d’emprunts du Trésor à longues échéances.
L’opposition distancée dans les sondages
Le PLD prône aussi une forte augmentation des dépenses militaires, notamment pour acquérir des capacités de destruction de missiles balistiques, sur fond de tensions régionales nourries par les ambitions de la Chine, notamment à l’égard de Taïwan.
Le principal parti d’opposition, le Parti démocrate constitutionnel (PDC), dirigé par Yukio Edano, met quant à lui l’accent sur des questions telles que le soutien au mariage entre personnes de même sexe et à la possibilité pour des couples mariés de porter des noms différents.
Le PLD reste pour sa part conservateur sur les questions de société et Fumio Kishida a déclaré qu’il n’était pas favorable au mariage homosexuel.
Un récent sondage publié par le journal Asahi Shimbun crédite le PLD de 47 % des intentions de vote contre seulement 13 % pour le PDC, les autres formations étant encore plus largement distancées.
Avec Reuters
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