En attendant le plan stratégique « France 2030 », le réseau de bornes publiques de recharge automobiles français reste à la peine. Ce mercredi, dans un entretien à l’AFP, le ministre des transports a pourtant estimé que la situation était « satisfaisante ». Il affirme que la France disposait de 400.000 bornes en début d’année et qu’elle en avait même plus de 700.000 au 1er aout. « On en aura un million en fin d’année […] Et on aura équipé la totalité des aires de service d’ici la fin 2022 » a-t-il même annoncé. Merveilleux, donc.
La réalité est tout autre. Seules 45.000 bornes, en fait, sont accessibles. Sur le plan européen, c’est pas mal. Ce chiffre situe même la France au troisième rang des pays en Europe pour son taux d’équipement (avec 20 % des points disponibles en Europe), selon l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), derrière les Pays-bas, mais devant l’Allemagne. Mais cela reste largement insuffisant.
Un réseau peau de chagrin et des bornes mal entretenues
En France, seulement une aire d’autoroute sur deux (moins de 180) est équipée d’une prise de recharge rapide, pourtant indispensable pour envisager de long trajets. D’où viennent alors ces 700.000 points cités par le ministre ? Des milliers de prises et bornes d’usage privé, installées au
La réalité est tout autre. Seules 45.000 bornes, en fait, sont accessibles. Sur le plan européen, c’est pas mal. Ce chiffre situe même la France au troisième rang des pays en Europe pour son taux d’équipement (avec 20 % des points disponibles en Europe), selon l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), derrière les Pays-bas, mais devant l’Allemagne. Mais cela reste largement insuffisant.
Un réseau peau de chagrin et des bornes mal entretenues
En France, seulement une aire d’autoroute sur deux (moins de 180) est équipée d’une prise de recharge rapide, pourtant indispensable pour envisager de long trajets. D’où viennent alors ces 700.000 points cités par le ministre ? Des milliers de prises et bornes d’usage privé, installées au domicile des Français ou au sein de certaines entreprises qui disposent d’un parc de véhicules électriques. Mais c’est un peu tricher, puisque ces points de charge, par définition, ne sont pas accessibles au public.
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C’est donc sur ces 45.000 bornes publiques que doivent se concentrer les efforts. Il était prévu de porter leur nombre à 100.000 d’ici la fin 2021. Mais c’est sans doute un peu présomptueux. D’autant que les bornes existantes ne donnent pas entièrement satisfaction. Mal réparties, mal entretenues, elles laissent certains automobilistes verts…de rage.
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, concède que c’est un point où l’effort doit être accentué. « Pour être au bon niveau d’équipement du territoire, il manque 15.000 bornes d’ici 2025. » explique-t-il. Le plan « France 2030 » devrait permettre de rattraper une partie de ce retard.
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Mais le temps presse. Car derrière lui, Tesla, le constructeur américain de véhicules électriques, est à la manœuvre. Fin juillet, son P-DG, Elon Musk a annoncé qu’il allait rendre ses « Superchargers » utilisables par les véhicules d’autres marques d’ici la fin de cette année. Tesla a construit 25.000 bornes Tesla dans le monde, dont 800 sont situées en France.
Maigre consolation, la situation n’est pas parfaite ailleurs, comme le montre la mésaventure survenue, en Allemagne, à Herbert Diess, le patron de Volkswagen. Parti en vacances vers l’Italie, le dirigeant s’est retrouvé en aout dernier en rade près du col du Brenner, à cause du mauvais fonctionnement des bornes du consortium Ionity, dont son Groupe est pourtant membre actif. « Borne de charge hors service. C’est tout sauf une expérience de charge premium ! » a-t-il posté sur LinkedIn.
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