L’Assemblée nationale d’Equateur a approuvé, dimanche 10 octobre, l’ouverture d’une enquête contre le président, Guillermo Lasso, soupçonné d’avoir gardé de l’argent dans des paradis fiscaux, à la suite des révélations des « Pandora Papers », l’enquête publiée le 3 octobre par 150 médias internationaux, dont Le Monde, avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Sur les 137 parlementaires, 105 ont voté pour l’ouverture de cette enquête contre le président, a annoncé l’organe monocaméral dans un communiqué. Le but : « Clarifier » si M. Lasso a violé « le mandat légal du pacte éthique, qui interdit aux candidats et aux fonctionnaires de disposer de leurs ressources ou de leurs actifs dans des paradis fiscaux ».
Quatorze sociétés offshore
Selon les « Pandora Papers », Guillermo Lasso contrôlait quatorze sociétés offshore – la plupart basées au Panama – fermées après que l’ancien président Rafael Correa (2007-2017) eut adopté en 2017 une loi interdisant aux candidats à la présidence de posséder des sociétés dans des paradis fiscaux.
De son côté, le président de 65 ans, investi en mai, a demandé au Bureau du contrôleur général d’examiner ses avoirs et a renoncé au secret bancaire.
Les conclusions publiées dans les « Pandora Papers » s’appuient sur près de 12 millions de documents confidentiels, qui proviennent des archives de 14 sociétés de services financiers, et ont mis au jour plus de 29 000 sociétés offshore.
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