Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden, et Yang Jiechi, directeur de la commission centrale des affaires étrangères du Parti communiste chinois, se sont rencontrés, mercredi 6 octobre, à Zurich (Suisse). L’entretien, d’une durée de six heures, a apparemment été moins tendu que la précédente rencontre entre deux délégations américaine et chinoise en Alaska, le 18 mars, même s’il n’a pas permis de percée décisive. Selon la Maison Blanche, les deux responsables sont parvenus à un « accord de principe » sur une « rencontre virtuelle » entre Joe Biden et Xi Jinping « avant la fin de l’année ».
Cet échange, qui n’a pas encore été confirmé par Pékin, serait le troisième entretien, mais le premier par vidéo, entre les deux dirigeants qui se sont parlé une première fois par téléphone en février, lorsque Jo Biden a présenté ses vœux pour le Nouvel An chinois à Xi Jinping, puis ils ont discuté une deuxième fois durant quatre-vingt-dix minutes, le 9 septembre. Une rencontre en marge du sommet du G20 qui se tiendra à Rome, le 30 octobre, a été évoquée, mais les médias officiels ont indiqué que le président chinois ne participerait pas à ce sommet. Ce dernier n’a pas quitté la Chine depuis mi-janvier 2020. On suppose donc qu’il ne se rendra pas non plus à la conférence sur le climat qui s’ouvre à Glasgow, le 1er novembre.
Le communiqué publié par la Maison Blanche après la rencontre de Zurich insiste sur l’intérêt des deux pays à « travailler ensemble pour faire face aux défis internationaux vitaux et pour gérer les risques dans notre relation ». Le texte évoque « la préoccupation » des Etats-Unis, « y compris sur les sujets relatifs aux droits de l’homme », et précise que Washington « continuera d’investir dans [sa] propre force nationale » et de « travailler étroitement avec [ses] alliés et partenaires ».
Incursions aériennes chinoises
De son côté, Pékin continue de faire porter sur Washington l’entière responsabilité de la dégradation de leurs relations. « La partie américaine doit (…) appréhender de manière adéquate les politiques intérieure et étrangère de la Chine et ses intentions stratégiques », a déclaré Yang Jiechi, ajoutant qu’il refusait de définir les relations sino-américaines comme « concurrentielles ». Membre du bureau politique du Parti communiste, Yang Jiechi est le principal responsable de la diplomatie chinoise.
Cette rencontre intervient alors que la Chine mène, depuis le 1er octobre, un nombre d’incursions aériennes sans précédent – 154 selon le ministère taïwanais de la défense – dans la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan. Dans une tribune publiée mardi par la revue Foreign Affairs, la présidente Tsai Ing-wen estime que « si Taïwan venait à tomber, les conséquences seraient catastrophiques pour la paix dans la région et pour le système d’alliance démocratique ».
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